


De Tabriz à Téhéran en passant par la mer Caspienne...
Me voilà donc à Tabriz dans un petit Hôtel au centre de la ville.
Je visite le grand bazar qui serait le plus grand bazar couvert d'asie, on y trouve des épices, du fromage, des fruits et légumes, boissons, vêtements, chaussures, bonbons...
En Iran, la vie n'est pas trop cher, on peut faire ses courses pour la journée avec 3 ou 4 euros et manger dans les petits restaurants pour 2 ou 3 euros...
A Tabriz, je rencontre Vincent, un cyclo Breton qui est parti de chez lui au moi de février et qui compte aller jusqu'à Téhéran. Nous décidons de faire route ensemble en passant par la mer Caspienne.



Ils nous faudra 4 jours pour rejoindre la mer Caspienne en traversant des steppes, collines et endroits semi-désertique...
A la sortie de la ville de Sarab, nous tournons dans la campagne cherchant un endroit pour camper. Ali nous aperçoit et nous fait signe de le suivre. Il nous installe dans son cabanon de jardin ou il y a l'électricité, le gaz, des toilettes et la TV. Le lendemain matin, il nous ramène le petit déjeuner et nous montre la photo d'un couple de cyclo français qu'il a hébergé au même endroit cet hiver... Un jour, un couple s'arrête en voiture et nous donne 1 kg de cerises, le lendemain, une grosse voiture roule à notre niveau, ouvre la fenêtre et nous donne une poignée d'abricots.
Nous traversons la grosse ville d'Ardabil avec la plus grande vigilance. Il y a très peu de feu tricolore et pas de règles pour traverser les carrefours ou les ronds points. Chacun avance pare-choc contre pare-choc, s'arrête ou passe en fonction du traffic... La voie de droite est réservée aux queues de poisson, au marches arrières et aux arrêts n'importe comment...
Plus loin, nous roulons toujours sur le haut plateau à 1600m d'altitude et devons descendre 40 km pour nous retrouver à -28m au bord de la mer dans la ville d'Astara... Nous filons entre 40kms/h et 60kms/h, doublant les camions qui descendent lentement et évitant les voitures qui doublent en face...




Les côtes de la mer caspienne sont très différentes du reste du pays.
Le climat y est tropical. D'un côté, il y a les montagnes recouvertes de forêts et les rizières (l'Iran est un très gros producteur de riz et c'est aussi la base de l'alimentation de la population) et de l'autre côté la mer et ses plages de sable. Près des rizière on y trouve des tortues, des serpents et beaucoup de moustiques...
Plusieurs fois par jour, des voitures s'arrêtent pour nous demander d'où on vient, nous filmer, faire des selfy ou nous proposer de l'aide... (pas les voitures, les gens).



Dans le petit village de Amirabad, Mohammed nous accueille dans sa maison et nous présente sa famille. Ce sont des pêcheurs... Une grosse chambre à air de tracteur, des filets et s'est le plein de sardines... Nous sommes reçu comme des rois, goûter, ice cream, thé et repas traditionnel entre hommes à base de riz et de poisson... Aref, le fils de Mohammed qui est agé de 18 ans parle un petit peu anglais et assure la traduction. On parle politique, religion, du coût de la vie en Europe, en Iran, foot, sport, vélo... C'est un moment très riche et convivial... Le soir d'après, on s'arrête dans un petit parque/camping (il est possible de camper dans presque tous les parques en Iran, souvent gratuitement ou pour 1 euro...) et on va voir le match de foot Iran-Maroc au bar à thé et à narguilé avec les gens du coin. A la mi-temps, on mange un sandwich à coté et sympatisons avec le patron... Encore une belle soirée...



Plus loin, c'est un peu la côte d'Azur, des milliers de vacanciers en voitures s'installent dans de grandes villa et profitent de la plage pour se baigner et faire la fête ( restaurant de plage avec musique à fond, jetsky, ...)
Nous louons une villa et faisons de même à Chalus avec Saeed et les gars de mashad...




Pour rejoindre Téhéran, il y a 200 kms de montagnes à franchir, notament en empruntant la Chalus-road qui fait partie des route les plus dangereuse au monde...
Vincent qui est un puriste décide de la faire à vélo alors que mois je décide de rester un jour de plus au bord de la mer et de prendre le bus... Dans le bus, je discute avec Salmon qui rentre à Téheran après 6 jours de vélo dans la montagne. Le chauffeur me dépose au 2/3 du chemin pour que je puisse prendre une petite route qui passe par les stations de sky, monte jusqu'à 3200m d'altitude et redescend directement à Lavasan (Banlieu de Téhéran) ou je dois être hébergé chez mon Hôte warmshower Thomas...
En fin d'après midi, je fais mes courses dans la petite station sky resort juste avant Dizim. Un Homme me demande si je cherche un Hotel, je lui répond que je vais trouver un endroit pour camper. Il insiste et me dit qu'il possède un gîte-Hotel alors je lui demande le prix. Il me répond que je suis son invité, me guide jusqu'au gîte, me fait visiter et me dit que je n'ai juste qu'à laisser ouvert quand je repartirai le lendemain matin. Il y a plusieurs chambres et salles de bain, un grand salon,une grande cuisine avec des placards remplis de nourriture et une terrasse qui donne sur la rivière... Je m'y sent vraiment très bien!!!
Le lendemain, j'arrive à la station de Dizim, mais là, cul de sac, la route qui rejoins le col s'est écroulé avec la montagne et on me dit que c'est impossible de passer... j'insiste...
Finalement, un gars de la station m'emmène voir son chef, les deux hommes discutent et me proposent finalement de démarrer le télécabine, d'y accrocher mon vélo et de me monter jusqu'au col et tout cela gratuitement! Me voilà donc à 3200m d'altitude sans trop d'efforts et juste 40kms de descente pour rejoindre Lavasan...
A Lavasan je suis accueillit par Thomas, mon hôte et par Vincent qui est arrivé la veille... Je dois maintenant organiser la suite de mon voyage ( itinéraire, visa...)