Localisation actuelle
pays :Vietnam
ville actuelle : Cat Ba
heure locale: 08:02
+ d'info : wikipedia
Cat Ba, Vietnam - 2019-07-04 08:02 (VNM)

Le 18 mai 2019, je quitte Hanoï pour retourner voir la mer.
Plus exactement, je vais à Cat Ba, une grosse île située dans la baie d’Halong. 
La chaleur est écrasante et me voilà entrain de rouler deux jours sur l’autoroute autorisée aux vélos... J’arrive le soir à Haiphong et m’installe dans une petite auberge au centre-ville. Haiphong  donne sur la rivière et plus loin la baie d’Halong. C’est une grosse ville  mais l’ambiance est calme et relax... Je m’y sent bien.
Le lendemain, je prends le ferry rapide à destination de Cat Ba city...
Cat Ba est une grosse île dans la baie d’Halong, d’après les Vietnamiens et les voyageurs elle encore préservée du tourisme intensif et plus authentique que les autres endroits de la baie. Sur le bateau, je rencontre un couple d’Italiens en vélo pliables plus charrette qui roule depuis plusieurs mois en Asie...
Sur les conseils de charly, je me rends au Woodstock beach camp a 10 kms de la Ville de Cat Ba le long de la mer. C’est un endroit atypique qui est composé d’une partie restaurants bar et une partie plage et bar. Le staff est composé d’une famille de vietnamiens et de 5 ou 6 punks baba cool de Russie, d’Amerique, d’Australie, de Suisse...



Un tour en bateau dans la baie d’Halong.

Un tour en bateau d’une journée, comprenant repas, arrêt baignade, kayak et escalade avec guide est organisé pour 20 $ à partir de l’auberge...
À bord je retrouve Axel que j’avais rencontré à Pakse au Laos et fait connaissance de Maïté, Agathe, David et Roy. On se marre bien et on forme une bonne bande de potes...




Le paysage est grandiose et les villages flottants multicolores rajoutent de la magie au lieu! Nous ne sommes que deux bateaux de touristes à naviguer dans la zone. La journée et les activités natation kayak et escalade en tong sont très bien organisées! On passent de bons moments à plonger du bateau, ce qui me rappelle les Caraïbes et les plongeons depuis le mat de beau pré de la Malouine...
The Woodstock festival of love est organisé quelques jours plus tard sur la plage alors je décide de rester quelques jours ici avant de retourner sur Hanoï et  prendre un avion  qui me ramènera en France.
J’en profites pour découvrir plus les environs, m’entraine à la nation, slac-line et  joue au échecs. Sur la plage du côté plus sauvage il y a pas mal de déchets plastiques car ils ne sont pas ramassés... Je remarque surtout les poissons/grenouilles qui sautent de pierres en pierres en restant hors de l’eau! Ici il n’y a qu’une marée basse et une marée haute par jour. Soit 12h entre la basse mer et la haute mer! Les journées passent vite pas mal de voyageurs et de musiciens /mixeurs arrivent spécialement pour le festival. On est pas mal de francophones et on se marre bien...  Soirée sur la plage avec musique live et techno rave partie jusqu’à l’aube. 
Quelques jours plus tard j’effectue en quelques sortes un demi tour à 180 degrés  en prenant la direction de l’ouest! Go back home...
Bateau pour Haiphong puis train pour Hanoï... De  Hanoï, avion pour Lyon et trois jours de vélo plein nord et me voilà de Cat Ba à Dole...

 
Hanoï , Vietnam - 2019-05-24 08:02 (VNM)


Hanoï,

Le 10 mai 2019, j’arrive à Hanoï en milieu d’après-midi. Je m’installe dans la vieille ville. Les petites rues fourmillent de scooters de vélos et de piétons. Il est quasiment impossible de marcher sur les trottoirs qui servent de parking pour les scooters, de place de street food, de salon de thé, d’air de vaisselle ou d’extension pour les magasins ou ateliers... Il y a la rue des vendeurs de chaussures, la rue des soudeurs, celle de vendeurs de textile, des restaurants qui servent la viande de chien ou des fabricants d’échelles en bambou... Des vendeuses de fruits et légumes arpentent les rue en poussant leurs vélo lourdement chargés pour achalander les restaurants et vendeurs de jus de fruits. Une voix ferrée traverse la ville, il a peu de trains qui circulent et on utilise l’endrsoit pour y installer des chaises, des tables ou circuler en scooter... Un quart d’heure avant l’heure du train, tout le monde s’active à ranger pour que le train puisse passer sans danger... La  capitale du Vietnam est une ville très bruyante à cause du nombre impressionnant de scooters.Les seuls endroits plus calmes sont les parques, certaines toutes petites rues ou les toits terrasse des hostels ou des bars..La plupart des immeubles font entre quatre étages et huit étages et toutes les rue sont arborées. 



Un soir, je retrouve Nikos, un cycliste Belge que j’avais rencontré à Phnom Phen un mois et demi auparavant et rencontre pas mal de voyageurs à l’auberge de jeunesse... Après quelques jours je commence à prendre un peu mes repères...


Ma prochaine étape sera d’aller saluer l’océan et découvrir la baie d’Halong avant de prendre  un avion pour la France. La fin de jurasia-trip approche...



 
Tam Coc, Vietnam - 2019-05-12 08:02 (VNM)


Tam Coc

Le 28 avril 2019, j’arrive à Tam Coc, petit village touristique près de la ville de Ninh Binh. Ce sont les vacances Vietnamiennes et il y a beaucoup de monde ! J’ai peine à trouver une auberge où il reste de la  place et m’installe finalement au Golden Sun homestay dans le centre du village.
Je fais connaissance de Sophie, une jeune Française qui adore voyager de part le monde, de Anna et Cindy, deux jeunes Allemandes en tour du monde sac à dos et de Daniel qui vient aussi d’Allemagne.
Ballade à vélo, à pieds, soirées, on partage de bons moments tous les 5...


Plutôt que de patienter à Hanoï pour faire ma demande de prolongation de visa, j’ai opté pour la faire ici. Je ne me lasse pas d’arpenter les routes et les chemins au milieu de ce paysage incroyable! Cette zone géographique est constituée de montagnes karstiques recouvertes de jungle qui semblent avoir poussé au milieu des rizières. Cet endroit est aussi appelé la baie d’Ha Long terrestre. La saison des pluies commence à s’installer pour de bon. Il pleut 2 ou 3 heures tous les matin et le temps reste couvert toute la journée avec un peu de bruine de temps à autre...
La visite de la rivière en bateau est magnifique mais en mode « touriste money money... ». Ce qui est surprenant c’est que les rameurs ou les rameuses, rament avec les pieds...


Après 10 jours, je récupère enfin mon passeport avec la prolongation de mon visa... Je peux donc reprendre la route en direction de Hanoï, la capitale du Vietnam...

 
Phong Nah to Tam Coc, Vietnam - 2019-05-06 08:02 (VNM)


Tam Coc,

Pour aller à Tam Coc, j’ai environ 500 kms...
Je roule sur l’autoroute du littoral et emprunte les petites routes de campagne quand cela m’est possible... Parcours entre mer et montagnes avec toujours beaucoup de rizières, champs de cacahouètes et élevages de crevettes. Je traverse quelques petites villes balnéaires qui ne sont fréquentées que par les Vietnamiens... Un jour, je remonte l’esplanade dans le but de trouver un petit hôtel... Tous les commerçants me saluent et j’ai du dire « hello » presque une centaine de fois en un km... Quand je m’arrête pour regarder ma carte, un attroupement d’une quinzaine de personnes se forme autour de moi... Je file rapidement dans un petit hôtel pour un repos bien mérité.
Mais quand j’arrive à l’hotel, la patronne me reçoit, me donne la clé de la chambre et me propose directement de coucher avec elle! Je refuse poliment avec le sourire... Nullement gênée, elle va parler avec ses trois autres copines et les voilà qui éclatent de rire en me regardant. Cette fois-ci elle m’indique qu’elles sont disponibles toutes les quatres si je suis intéressé ! On rigole tous de bon cœur... Ce n’est pas la première fois que je remarque que les Vietnamiennes peuvent être très direct sur le sujet tout en faisant passer le tout  comme une bonne plaisanterie...


Les trois derniers jours je roule uniquement sur l’autoroute qui comporte une voix de circulation gratuite pour les deux roues.Entre le hurlement des moteurs des camions et les Klaxons, ces journées sont très bruyantes!!! Sur cette deux fois deux voix, les poids lourds roules à gauche, les voitures sur la voie du milieu et les deux roues sur la voie de droite. Quand un poids lourd double un autre par la droite et s’approche dangereusement de la voie pour les deux roues, il klaxonne très fort! Surtout que certains ont carrément des cornes de brume ! De toute façon, le Vietnam est un pays où on conduit au klaxon! J’arrive, je klaxonne, je tourne, je klaxonne, je double, je klaxonne, je passe ou il y a des piétons, je klaxonne... Par contre, personne ne regarde quand il s’engage sauf si il entend un coup de klaxon... On prends l’habitude et il m’arrive de rouspéter quand un scooter me double un peu trop près sans avoir klaxonné... Après 8 jours de route, j’arrive à Tam Coc au début des vacances...

 
Phong Nah , Vietnam - 2019-05-03 08:02 (VNM)




Phong Nah Vibrations...

Vers 14h30, je m’arrête devant un petit bar restaurant  pour une pause réhydratation car ces 30 derniers kms sous un soleil généreux m’on donné très soif!!! Quand on a réussi à parer l’insolation (isolation de la tête), l’hydratation est vitale care je perds environ 1 litre d’eau par heure de vélo...
Bref, après 40 minutes de pause, je reprends la route sans me douter du paysage qui m’attend...
Quelques kms plus tard, je suis surpris de la beauté du paysage et me rappelle tout à coups que je l’avais déjà vu  dans un reportage à la télévision et que m’etait dis que je contemplerais  bien ce paysage pour de vrai...
Je m’installe dans une grosse guesthouse avec piscine au centre du village et barbote la fin de l’après-midi et me renseigne sur les trucs sympas à faire dans le coin... En première partie de soirée je retrouve Antje et ses amis et passe la deuxième partie de la soirée avec Tony. On passe une bonne soirée à bien discuter et nous donnons rendez- vous le lendemain midi avec l’objectif de prendre un bateau qui mène à  à deux grottes renommées du parc national de Phong Nah Kebang. Il y a 12 places dans le bateau et le prix ne dépends pas du nombre de passagers. Devant le bureau de vente des titres d’embarquement, 6 autres  touristes attendent de pouvoir compléter le groupe. Il y a un couple de Portugais, une Américaine, trois autres Français, Tony et moi... ces grottes sont très grandes et l’on peut observer d’énormes stalactites et stalacmites.


On sympathise avec David et Charly et nous retrouvons dans leur guesthouse pour l’happy hour... La terrasse de la guesthouse donne directement sur la rivière, il y a aussi un toboggan et une balancelle pour faire de beaux plongeons. Lam, le patron est un jeune de 27 ans qui s’est lancé dans l’aventure 6 moi auparavant... On finit la soirée à plus de 3h du matin tous ensemble dans un petit bar sur la rue principale... Demain je viendrai m’installer à Hahaland guesthouse, plus sympa et deux fois moins chère que ou je suis...
Le lendemain on loue des motos et nous rendons sur le site de la Dark cave... Départ en tirollienne puis exploration à la lampe frontale de la Dark cave avec un guide local... On finit par un bon bain dans la rivière... De retour on attaque par l’happy hour à la guesthouse on fait connaissance de Alice et Hugo et finissons en ville à une heure très tardive...
Le lendemain on reste à chiller et profitons de la rivière et du pont d’une quinzaine de mètres qui la surplombe...


Un jour avec Tony, une enfant nous accoste devant chez elle. Elle fait ses devoirs de classe et voudrait qu’on l’aide pour ses exercices d’Anglais. Ce que nous faisons.
Nous prenons nos habitudes avons nos endroits favoris et commençons à connaître quelques locaux... Toutes les soirées à Phong Nah ne se terminerons jamais avant 3h ou 4h du matin dans une ambiance super cool...




Après 6 jours à kiffer un Max, (il est toujours très bon de rencontrer  des amis qu’on ne connaissait pas.) il est tant de reprendre chacun son chemin...
Sur les conseils des différents voyageurs venant du nord, je roulerai donc jusqu’à Nimh Bimh Tam Coc, 500 kms plus au nord...

 
La côte Pacifique , Vietnam - 2019-05-02 08:02 (VNM)

Cycling on the Pacific coast...

Le 13 avril, je prends la route en direction du nord en longeant la côte pacifique... Je roule tantôt sur de petites routes de campagne au milieu des rizières, traversant de petits villages, tantôt très proche de l’océan ou la principale activité des villageois est l’élevage de crevettes dans de grands bassins d’eau salée ou la pêche en mer avec de petits bateaux en bambou recouvert de goudron... Certains bateaux ressemblent plutôt à des bassines géantes...



Le paysage change et se fait plus collineux... Je passe devant des plantations de poivre, d’hévéas, maïs, cacahuètes... 


Dans la petite ville côtière de Thach Nam ou je m’arrête pour passer la nuit, des jeunes m’invitent à boire une bière et manger des moules avec eux. Nous sommes installés sur une natte en feuilles de palmier à même le sol devant la maison qui donne sur la rue... Au Vietnam, la plupart des maison sont faites en dur avec du ciment et des tuiles... Il y a aussi des constructions en taules et métal ou en bambou... Comme je ne parle pas Vietnamien et qu’ils ne parlent ni Anglais ni Français on utilise le mode traduction des téléphones...
Il ont entre 20 et 25 ans. L’un est coiffeur et l’autre est militaire. Il m’explique qu’il est démineur et me montre un cahier avec toutes les munitions non explosées que l’on peut trouver dans la terre. C’est très dangereux me dit-il! Ces munitions datent du temps des français et des américains. Il y en aurait encore beaucoup! Il est vrai que depuis le Cambodge, il n’est par rare d’apercevoir des gens avec qu’une seule jambe ou un seul bras... Après une bonne heure à discuter, il est l’heure de rentrer et je ne peux refuser qu’on me ramène en scooter jusqu’à mon hôtel...
Après quelques jours de vélo dont une journée à roulé sur la route qui serpente sur l’immense dune côtière, j’arrive à Dong Hoi. Le lendemain, je roule 40 kms en direction de l’ouest et arrive à Phong Nah...


 
Hué , Vietnam - 2019-04-30 08:02 (VNM)
Le Vietnam et l’océan Pacifique...

Tout commence à Pakse, à 4h30 du matin, un petit camion bâché déjà bien rempli de personnes et de marchandises vient me chercher devant la guesthouse. Je me demande vraiment où je vais pouvoir mettre mon vélo...
Le chauffeur me dit que je n’est qu’à le poser en largeur sur la ridelle arrière  et  le tenir... Trente minute plus tard on arrive à la gare routière ou là, je charge mon vélo dans l’immense soute du bus. A bord, il y a la patronne du bus qui compte et recompte ses liasses de billets et engueule les policiers qui osent  arrêter le bus pour le contrôler, le chauffeur et deux autres gars. Nous nous arrêtons régulièrement pour charger et décharger divers marchandises comme des sacs de charbons de bois (très dépendu pour cuisiner dans toutes l’asie du Sud Est), des sacs de riz, des poules, des conserves de légumes... Je suis le seul passager. Après quelques heures dans les bras de Morphée, le bus s’arrête à la frontière qui semble perdu au milieu des montagnes couvertes de jungle. Contrôle passeport de chaque côté de la frontière et me voilà au Vietnam. Le bus me dépose à un carrefour 10 kms avant Hué. Dès les premiers kms je sens le changement! L’aire de l’ocean rafraîchit l’atmosphère, l’écriture  est latine, beaucoup de salutations et de vidéos. Monsieur Dung m’interpelle, on discute 5 minutes et il me souhaite la bienvenue. Je m’installe dans un petit hôtel et le lendemain visite l’ancienne cité impériale de Hué.




Le 12 avril un grand moment m’attend! J’ai rendez-vous avec l’océan Pacifique! Après 20 kms me voilà entrain de contempler le plus grand ocean du monde! 



Je m’intalle dans un bungalow du beach bar Hué directement sur la plage. 
Le soir une famille d’une quainzaine de Vietnamiens  boivent des bières et pique nique sur la plage. Une des jeunes femmes m’interpelle et m’invite à boire une bière et manger avec tout le monde. Personne ne parle anglais alors la communication est holé holé un peu comme la fille qui m’a invité... La voici qui me présente les femmes célibataire du groupe... Après quelques minutes  elle sort un micro connecté à un portable et se mets à me chanter des chansons d’amour en me regardant droit dans les yeux sous le regard amusé des autres personnes du groupe. Situation très amusante qui a du me faire un peu rougir... C’est ensuite à chaque membre du groupe de prendre le microphone et de chanter sa petite chanson. Je n’y échappe pas non plus... Après 2h de partage et de bonne ambiance tout le monde rentre chez soi... De retour au beach bar, je discute un bon moment avec Antje, une jeune Allemande en vacance dans le coin qui m’indique un bel endroit à visiter à 250 kms plus au nord... (Merci Antje!) Phong Nah sera donc ma prochaine destination.

 
Direction Pakse, Laos - 2019-04-23 08:02 (LAO)

En route pour Pakse

Pakse est la troisième plus grande ville du pays et je compte m’y arrêter pour faire un visa Vietnamien et trouver un bus pour passer les montagnes qui me séparent de la côte Pacifique... 
La route  monte et descend légèrement au milieu de la campagne. Un jeune m’arrêtre pour me parler en anglais, il m’explique qu’il conditionne les noix qui sèchent au sol devant les maisons... Plus loin je rencontre Brendan, un cycliste Irlandais qui habitait Saïgon... Il va aussi à Pakse... 



On traverse le Mékong et faisons un détour par le site archéologique du temple de Vat Pouh et roulons les 40 derniers kilomètres en fin d’après-midi à la fraîcheur d’une averse... Nous arrivons à Pakse après la nuit tombée et nous installons dans petite guesthouse près de la riviere...


Pakse n’est pas une ville très animée il y a très peu de circulation et un centre ville vraiment petit ! Je rencontre plusieurs voyageurs dont Tot qui vient de Vang Vien au Laos et qui parle anglais... Cela nous permet d’echanger à propos de nos pays respectifs. On passe la soirée ensemble, c’est une réelle chance de rencontrer des locaux avec qui on s’entend bien,  cela permet de mettre des mots sur ce que l’on voit! Après  5 jours, le temps de récupérer mon visa m, je prends un bus pour Hué au Vietnam...



 
4000 Islands, Laos - 2019-03-30 08:02 (LAO)

Don Det, 4000 îles, Mékong, Laos,

Le lendemain matin dans notre petit hôtel, nous voyons défiler les poules qui grattent le sol, les chèvres qui taillent les haies puis les vaches qui ferment la marche... Pour nous, direction Don Det, une des nombreuses petites îles sur le  Mékong.



Ici, on accède en pirogue à moteur et les habitants des berges ont presque tous un bateau... Pas de voitures, juste des piétons, des vélos et des scooters, on vit principalement de la terre (nombreuses rizières et fruits et légumes tropicaux) et du fleuve ( poissons, eau....) et aussi du tourisme vert. La majorité du centre du village est composée de guesthouse, agences de voyages et activités kayak, tubing, restaurants et bars...

La nature est magnifique  rizières asséchées, plages, cascades... On est à la saison sèche et c’est ici synonyme de pause dans les travaux des
Champs et de compétitions de hamacs interminables . La pétanque et ici assez populaire et on peut trouver du pastis dans les bars. Le soir l’ambiance est à fumer et boires des bières sur des airs de reggae, en profitant de la très bonne cuisine locale... Ambiance chill et relax...


Le temps passe tranquillement et je suis là depuis presque une semaine. Un jour en allant à la plage, je suis surpris par la pluie et me réfugie au Jungle bar. C’est la première pluie depuis le début de la saison sèche. Dans un peu plus d’un mois débutera la saison des pluie qui reverdira les rizières et fera monter le niveau du Mékong de plusieurs mètres...


 
Mékong , Cambodge - 2019-03-25 08:02 (KHM)

Le Mékong

Après 40 kms je quitte la route principale pour me retrouver sur une plus petite route qui longe le Mékong et passe à travers de nombreux villages. La route alterne entre pistes caillouteuses et parties asphaltées. Dans ces villages on travaille encore avec les charrettes à chevaux et les bœufs. Les épis de maïs sèchent devant les maisons. Beaucoup de fêtes de mariage ou l’on réquisitionne la moitié de la route pour installer un chapiteau. Je passe par Kampong Cham puis fait un saut jusqu’à kratie avec le taxi collectif...


A Kratie je m’installe dans une petite guesthouse très sympa je rencontre pas mal de voyageurs et participe à une sortie en kayak sur le Mékong au milieu des îles et de la forêt de l’eau. On finit cette descente du Mékong fort sympathique par le sanctuaire des dauphins. C’est un des rare endroits ou l’on peut encore observer des dauphins d’eau douce, il n’en reste qu’une centaine mais la population est en augmentation...
Comme je commence à voir la fin de mon visa cambodgien arriver je prend le bus pour Stung Streng, la dernière ville cambodgienne, 60 kms avant la frontière avec le Laos.



Sur la route, je rencontre Hi Ro, un jeune cycliste Japonais qui veut prendre la direction de l’ouest après avoir visiter l’Asie du Sud Est. On roule 70km ensemble sur les pistes poussiéreuses et sous le soleil de plomb (37-38 degrés) et passont  la frontière Cambodge/Laos vers 17h sans aucune difficultés et nous installons dans un petit hôtel dans la campagne


 
Phnom Phen , Cambodge - 2019-03-25 08:02 (KHM)


Phnom Phen 

Depuis Siem Reap je prends le bus pour Phnom Phen.
À la station service, le bus s’arrête non pas pour faire le plein 
d’essence mais pour arroser copieusement le moteur pour le refroidir!
Deux mecs unijambistes fonds la manche...
Le bus s’arrête dans pas mal de villages Et une fois tous les sièges occupés,
Le chauffeur rajoute de mini tabourets en plastique dans l’allée centrale.
Vers 18h le bus nous dépose sur un coin de trottoir au centre ville.
Je prends 10 min pour remonter mon vélo sous le regard amusé des passants et prends prudemment part au trafic intense de fin de journée pour rejoindre le quartier des auberges...


Ici l’ambiance de la ville est un peu pesante. 
À l’auberge un homme me met en garde : < Attention à ton vélo car j’ai vu dans les réseaux sociaux que il y a 10 jours, deux japonais qui faisaient le tour du monde se sont fait volé leur vélos... >Un autre homme me dit de ne surtout pas sortir mon téléphone ou mon argent dans la rue... ok comme partout ... 
Le quartier compte un grand nombre d’auberges, agence de voyagages, salons de massages, bars, restaurants... Ça sent aussi un peu les trafics et la prostitution.
 Les enfants des rues traînent trient les poubelles ou vendent de petits bracelets. Un garçon d’une douzaine d’années dors sur le trottoir et semble à bout de force! Une jeune femme élève seule son enfant de deux ans sur un bout de trottoir. Que de misère!
Il faut savoir que l’histoire du Cambodge n’a pas toujours été facile. 
Les khmers rouges qui furent au pouvoir à partir de 1975 massacrèrent une grande parti de la population et chaque Cambodgiens a eu des morts dans sa famille! En 1979, c’est l’intervention militaire des vietnamiens qui met fin au régime de pol pot... Rangé du côté du Vietnam lors de la guerre contre les USA le Cambodge a aussi essayé des bombardements meurtriers...

Un jour je vais boire un verre avec Nikos un jeune cycliste Belge qui c’est fait voler sont vélo ici même 10 jours auparavant... Grâce à son intervention en khmer sur les  raiseau sociaux  beaucoup de personnes lui on apporté leur soutien à et un homme lui a proposé de lui donner un bon vélo de course pour qu’il puisse reprendre la route...Le soir on mange avec des étudiantes et une expatriée et partageons nos expériences... Les filles essayent de s’organiser pour mettre en place des logements collectifs pour que les étudiantes des campagnes puissent étudier à la capitale... Sister Dream...
Quand je suis arrivé ma route n’etait pas encore définie mais j’ai décidé de remonter le Mékong jusqu’au Laos avant d’aller au Vietnam et saluer l’océan Pacifique.


 
Siem Reap et les temples d’Angkor , Cambodge - 2019-03-10 08:02 (KHM)

Siem Reap et les temples d’Angkor.

Le 27 février au matin je passe donc la frontière. C’est une grosse frontière ou il est facile de se perdre entre les différents bureaux de changes, agences de vogages, bus, visas hôtels, restos. Ça fourmille de monde partout et chacun est là soit pour transiter soit pour faire du bisness. Heureusement j’ai enregistré les points GPS de tous les bâtiments administratifs que je dois visiter des deux côtés de la frontière. Cela me permet d’aller directement aux bons endroits sans passer par la case arnaques et pièges à touristes.
Au moment de passer la ligne de démarcation c’est un peu le gros bordel car il y a toutes sortes de véhicules et convois surprenants, des énormes charrettes poussées par 4 ou 5 personnes et qui une fois côté Cambodge sont atelées à des scooters ou motoculteurs mais surtout comme on roule a gauche en Thaïlande et à droite au Cambodge, la transition est plutôt chaotique...
La campagne se fait de plus en plus sèche, les bords de routes sont de plus en plus calcinés et jonchés de détritus. Dans les champs on récolte le riz. Les choses qui changent le plus sont ; beaucoup plus de salutations et le Hello des enfants qui sont contents d’appercevoir un touriste à vélo, de nombreuses charrettes tirées par de scooters ou des motoculteurs que l’on prends pour des camions et toujours de nombreux chiens mais qui ne sont pas agressifs comme en Thaïlande et se contentent juste de faire la sieste a l’ombre  en me regardant passer. Plusieurs fois je me fais inviter à manger par des locaux. Ce pays commence vraiment à devenir intéressant...


Trois jours après avoir passé la frontière j’arrive à Siem Reap ou je m’installe dans une auberge de jeunesse tenus par des anglais avec bar, musique et piscine. Le centre de Siem Reap est très animé. Nombreux bars, restaurants discothèques , marchands de souvenirs , salons de massages , Tuktuk, taxis... et surtout le coût de la vie est vraiment bon marché. La ville est très festive et on y trouve de bonnes bières stout . Je dors pour 2$ en dortoir et mange pour 1 ou 2 $. 


Avec Vincent un jeune touriste, on partage les frais pour partir la journée en tuktuk et visiter de nombreux temples incroyables perdus au milieu de la jungle et dont certains sont remplis de groupes de touristes de toutes les
nationalités.




Le site archéologique d’Angkor est très grand et regroupe des centaines de temples plus ou moins grands avec des styles différents en fonction des époques. Entre le 7eme siècle et le 13eme siècle, Angkor fut la cité royale khmère ou de nombreux rois se succédèrent. Elle comptait 750 000 habitants au 12ème siècle... Chaques rois construisait son propre temple afin d’assoir son pouvoir. Il y a deux types de temples. Les plus vieux sont des temples hindouistes tandis que les plus récents ornés de visages géants sont des temples bouddhistes. Certains temples sont envahis par la végétation et des arbres immenses plusieurs fois centenaires poussent sur les toits ou les murs...
Le plus grand des temples et celui d Angkor wat et sert encore de lieux de culte bouddhiste...


Après quelques jours au yolo hostel, je change d auberge et m’installe dans à l’Uncle guesthouse. J’y rencontre pas mal de monde dont Chris qui est parti de l’ Allemagne à vélo et à roulé 2 ans pour arriver ici... on a roulé sur les mêmes routes en Asie centrale et avons pas mal de choses à nous raconter...




Après une 10ene de jours à profiter de la vie locale et des temples d’Angkor, il est tant de repartir...

 
Direction khao yai, Thailande - 2019-03-06 08:02 (THA)

En route pour le Khao yai National Park...

Après être sorti de Bangkok non sans difficultés (grosses routes, échangeurs, trafic, attaques de chiens et soleil de plomb), j’arrive enfin dans la campagne.
C’est très vert et le trafic est largement plus cool. Après trois jours de route me voilà à midi à l’entrée du parc national de Khao yai. C’est une zone de montagnes et de jungle et il me reste encore 700m de montée soit environ encore 30 kms... Après 10kms sous un soleil de plomb, je prends un bon coup de chaud et désespère d’arriver au dessus avant la nuit qui tombe à 18h... Je dois passer au plan B... je stoppe donc un pickup et lui demande pour charger mon vélo et me déposer à dessus. Pas de soucis... 30 min plus tard je suis au dessus, il ne rest plus que 5 à parcourir pour arriver au camping...




Une fois ma tente installée j’admire une bande de singes qui saute d’arbres en arbres et qui déhambulent dans le camping. Je suis content de les voir mais cela ne va pas durer... Dans la nuit j’entends un éléphant barir non loin de là ! Pas de doute je suis vraiment au milieu de la jungle ...
De retour d’une randonnée je retrouve mes affaires éparpillées autour de ma tente, là portes d’entrée  déchirée et la bande de singes entrain de finir de déballer mes affaires ! Au moment ou je m’apprêtais à récupérer ma trousse de toilette un gros mal me charge en me montrant les dents! Je recule et il s’arrête. Il n’y aura donc pas de combat ! Ouf! Ils ont juste pris la nourriture et déballer tout le reste! Heureusement que j’ai de quoi réparer ma tente! Quelle bande de macaques ces singes!


La nuit tombée des cerfs et des porcs-épics passent juste à côté des tentes...

Après quelques jours passés au milieu de cette forêt primaire peuplée de toutes sortes d animaux sauvages ( éléphants, tigres, crocodiles, singes, serpents, cerfs, porc-épic etc...) il est tant de redescendre et reprendre la route en direction du  Cambodge ...


Après une descente dans la forêt  plutôt agréable je retrouve la plaine. Après 80kms je m’installe dans une petite guesthouse ou je retrouve par hasard Evelyn qui voyage aussi à vélo et que j’avais croisé dans le parc national... On passe une soirée sympa dans le petit restaurant d’à côté...
Plus j’avance plus la campagne est sèche et de couleur jaune. Le bas côté de la route est souvent calciné... Il y a aussi de la canne à sucre et une énorme usine sucrière... Après  quelque jours de route me voilà à la frontière Thaïlande /Cambodge de Aranyaprathet -Poipet.

 
Bangkok, Thailande - 2019-02-18 08:02 (THA)

Avion pour Bangkok.

Salut à tous, sawasdee comme on dit ici...
On est maintenant le 11 février et me voilà dans l’avion pour Bangkok au départ de Lyon via Moscou.
Cette fois-ci pas de problèmes de format de carton pour embarquer mon vélo...
À Moscou il fait froid et il y a de la neige... mais 8h plus tard je devrais me retrouver sous les tropics... Pour finir j’atterris à 8h30 à Bangkok et récupère mes bagages en bon état. Ouf! Il fait 30 degrés et je dois immédiatement adapter ma tenue pour ne pas surchauffer! Après 3h de déballage et de mécanique me voilà prêt  à prendre la route en direction du Spinning Bear hostel soit un peu plus de 20 kms plus loin. Les autoroutes s’entrecroisent, on roule à gauche en Thailande... Après quelques kms, je suis suivit par un scooter, je me méfie, que me vœux -t-il? Pour finir, Sana m’interpelle.
Il est aussi cycliste et me souhaite la bienvenue dans son pays, prends quelques photos et les poste immédiatement sur Facebook si bien que à mon arriver au Spinning Bear hostel on me reconnaît tout de suite...



L’apres midi passe vite, je suis le seul client del’hotel, le soir je vai manger dans la rue pour un euro. 
Le lendemain arrivé Phillippo, un jeune Italien vivant à Londres qui est de retour de deux mois de voyage à vélo en Asie du Sud-Est. Il me donne de précieux renseignements et nous passons quelques soirées sympa à discuter.
Le lendemain arrivé Pavel, un Russe qui se prépare pour une semaine de randonnée charity à vélo... Il m’invitera à assister au tournoi international de rugby de Bangkok pour l’après-midi...



Un jour, je pars en bateau taxi pour le centre ville et visite le Palais Royal et la montagne d’or. Décors incroyables qui me me fonds entrevoir tout le raffinement de cette partie du monde ainsi que la culture bouddhiste...

Cela fait maintenant une semaine que je suis là, je me suis à peu près adapté au climat et au décalage horaire. Il est tant de prendre la route en direction du khao lay national park avant de rejoindre le Cambodge...
Les varans du parque d’à côté...



 
Osh-Bishkek, Kyrgyzstan - 2018-10-02 01:02 (KGZ)

De Osh à Bishkek.

Le 16 septembre 2018, François et moi partons de Osh en taxi pour rejoindre des amis de François à Tashkumir, 220 kms plus loin...
La circulation n'est pas très cool et notre chauffeur appuie généreusement sur le champignon, de plus, il a le volant à droite comme la moitié des véhicules alors que l'on circule à droite comme partout... Cette parité des volants à gauche et à droite influe sur la façon de circuler et sur les dépassements... Après une heure de route, la pompe à eau du taxi casse, on essaye de repartir mais c'est le radiateur qui explose! Au bout de cinq minutes, le chauffeur arrive à arrêter une voiture qui accepte de nous remorquer jusqu'au prochain garage. Le mécanicien accepte de faire la réparation mais il n'a pas la pièce, le chauffeur part donc en stop avec l'objectif de ramener une nouvelle pompe à eau... Après deux heures d'attente ou on tue le temps en jouant aux échecs, nous repartons avec une nouvelle pompe à eau mais le radiateur est hors d'usage, il nous faut donc trouver un autre garage qui acceptera de faire cette réparation... Une fois trouvé, le chauffeur repart en stop et ne revient que trois heures plus tard car il a du aller jusqu'à Djallalabad, une ville située à 100 kms de là... Vers 18h, on reprend la route et arrivons à la tombée de la nuit à Tashkumir... On roule une petite demi-heure à vélo et retrouvons les copains au bord d'un lac...


On roule maintenant à cinq. Peu avant une petite ville, on achète du poisson frais sur le bord de la route et discutons avec le vendeur. Miki nous invite à passer la nuit chez lui et nous présente sa petite famille. Ils vivent dans un grand appartement dan un vieil immeuble qui date de l'union soviétique. Il est le seul à parler anglais et dois repartir au travail à l'élevage de poissons. Il y travaille 25 jours 24h/24h et est en repos les 25 jours suivant. Il nous explique qu'il a le projet d'ouvrir une guesthouse et que pour cela il doit savoir ce que les touristes comme nous attendent, quel prix ils sont prêt à mettre et quelles prestations ils attendent... Nous passons une soirée plutôt sympa et repartons le lendemain matin...



La route pour Bishkek traverse de haute montagnes, passe à travers les vallées et contourne de très beaux lacs. On croise un couple de cyclos Belge qui vont en direction de la Pamir et sommes bientôt rattrapés par Ferry, un jeune Allemand de 21 ans qui est parti de l'Allemagne et roule en direction de l'Inde... On est maintenant 6 cyclos à rouler ensemble...
Les paysages sont magnifiques et l'herbes pousse sauvage partout comme de la mauvaise herbe... A partir de la petite ville de Toktogul ou nous faisons étape, nous avons 66 kms de montée pour arriver au col qui est à 3200m d'altitude alors que nous sommes qu'à 700m au dessus du niveau de la mer...



Après une nuit pluvieuse autour d'un feu de camp, on reprend la route avec comme but de franchir le col avant la nuit... Chacun son rythme alors on se dit qu'on se retrouvera le soir ou les jours suivant... Vers 18h, j'arrive au sommet mais la petite pluie qui m'a accompagnée depuis ce matin c'est transformé en tempête de neige! La route est blanche, il fait froid, la nuit tombe et je me transforme peu à peu en bonhomme de neige. J'attaque la descente en prenant de la neige plein les yeux et espère gagner quelques degrés pour pouvoir camper... Après une quinzaine de kms, je roule sur haut plateau à 2500m d'altitude. Au moment ou je commence à penser à planter ma tente, un poids lourd s'arrête et deux routiers me tendes une bouteille de thé et du pain. Ils me proposent de mettre mon vélo dans le camion et de partir avec eux. Depuis ce matin, c'est le deuxième camion qui me propose de m'embarquer. Comme j'ai vraiment froid et qu'ils ont l'air sympa, j'accepte... Les deux hommes sont frères et font régulièrement le trajet de Osh à Bishkek, Ils ne parlent pas anglais mais on arrive à se comprendre. Je leur demande de me déposer dans un petit hostel le long de la route. Après 45 min de route, on s'arrête dans un endroit ou il a de petits magazins des cantines et quelques hostels. Le chauffeur part négocier avec le tenancier et me fait signe de venir. Les deux hommes me font comprendre qu'ils ont payé et que je n'aurai pas à payer l'hostel. Quand je leur demande combien je leur dois, ils me font comprendre que je ne leur dois rien et que c'est pour eux! Les Kyrgyzs sont vraiment des gens super!!!


Le lendemain matin, je repart sans savoir si les copains sont devant ou derrière moi. Sur la route je croise un couple de cyclo Suisse qui viennent du Kazakstan...
Cette fois ci, je dois passer un deuxième col à 3500m d'altitude, soit 1000m de dénivelé avant de redescendre dans la plaine de Bishkek. Sur la route, comme partout au Kyrgyztan, il y a des campements de nomades. Certains élèvent des moutons, des vaches ou des chevaux et d'autre ont des ruches et produisent du miel. Tous vendent leurs produits sur les bords de la route, (fromages ou miel...)
Au dessus du col, il y a un long tunnel étroit et non ventilé. Je fais donc du stop quelques épingles avant le tunnel et monte avec un vendeur de fruits et légumes et ses deux jeunes enfants. On attend plus d'une heure devant le tunnel qui est fermé à la circulation par la police car un véhicule est tombé en panne au milieu. A Bishkek, un cycliste me racontera avoir franchit le tunnel à vélo, en profitant qu'il était fermé à la circulation pour laisser passer un troupeau de chevaux... Une fois le tunnel franchis, la camionnette me dépose sur le bord de la route et il ne me reste plus qu'à descendre 2600m de dénivelé en 40 kms pour sortir des montagnes...


Deux jours plus tard, j'arrive à Biskek, retrouve les copains au "Friends guesthouse" pas loin du grand bazar et y retrouve plus d'une dizaines d'autres cyclos. J'en ai déjà croisé certains au Tadjikistan ou en Iran... Le bazar et très grand et je ne me lasse pas de l'arpenter. On passe de très bonne soirées au resto ou à la guesthouse  et comme les locaux, on profite généreusement de la vodka kyrgyz... 
Cette première aventure en Asie touche à sa fin et je dois me résoudre à packter mon vélo afin de prendre l'avion qui va me ramener en Europe...

 
Sary-Tash -- Osh, Kyrgyzstan - 2018-09-13 01:02 (KGZ)

Kyrgyztan, de la frontière Tadjik jusqu'à Osh.

Après la frontière Tadjik située à 4200m d'altitude, nous descendons en direction de Sary-Tash. Nous circulons dans une large vallée, beaucoup plus verte que du côté Tadjik, atteignons le poste frontière Kyrgyz et débouchons dans une grande plaine. Il y a beaucoup de Yourts, de troupeaux et de cavaliers. Les enfants nomades remontent en direction de la route pour nous saluer, nous offrir des abricots secs et nous demander des stylos... Quel changement par rapport au Tadjikistan! Après 15 kms à pédalaer à contre vent nous arrivons dans la petite ville de Sary-Tash. Je me fais doubler par un troupeau de chevaux... Ici les troupeaux sont en liberté et les maisons sont clôturées...
La guesthouse ou nous passons deux nuit dispose d'un sauna, ce qui est très agréable après la pénurie de douches dans les montagnes... Tous les matins, le propriétaire le rempli d'eau avec la citerne car il n'y a pas d'eau courante... Il y a affluence dans le petit sauna et il faut attendre son tour... Nous sommes aussi très heureux de retrouver de petits commerces bien achalandés et en profitons pour nous faire plaisir!



Après Sary-Tash, il y a encore quelques cols à plus de 3000 m à passer avant de redescendre à Osh qui n'est qu'à 800 m d'altitude. En haut d'un col, on rencontre Kiko, un Espagnole qui voyage avec un vélo girafe, il nous le fait essayer... C'est vraiment génial de la haut!!! On croise aussi un jeune couple de Polonais qui sont depuis 8 ans sur la route... On descend, encore et encore mais très vite ce n'est juste qu'un faux plat qui s'étire sur 80kms. Comme on a le vent dans la face, on doit pédaler et c'est fatiguant. Plus on descend, plus les effets bénéfique de la haute altitude se font sentir, on roule maintenant à plus de 30kms/h sur le plat avec vent dans le nez et sans trop se fatiguer...



Pour finir, nous arrivons à Osh qui est la deuxième ville la plus importante du pays et nous installons dans un petit appartement au centre ville. Quelques jours plus tard, nous sommes rejoins par François, un cyclo-voyageur Français parti de la France il y a plus d'un an et par Clara qui voyage en stop dans les pays en "stan" depuis quelques mois. Un jour, nous louons des chevaux et allons nous balader dans la campagne car François est cavalier et a été guide à cheval... Tout commence très mal dès le début car le cheval d'Arthur part au galop au milieu de la circulation et évite de peu plusieurs collisions. Pour finir le cheval glisse dans un virage et tombe, ce qui permet à Arthur de sauter et de s'en tirer que avec quelques égratignures... Heureusement pour la suite, les cavaliers Ouzbeks/Kiygyzs lui donne un autre cheval et prennent la mesure de notre niveau équestre, ce qui nous permet de faire une balade agréable...


 Quelques jours plus tard, Arthur prends l'avion pour l'Inde, Clara repars dans les montagnes et le le père de François s'installe quelques jours à l'appartement pour lui rendre visite...
Je prends mes habitudes, commence à connaître les commerçants et décide de la suite de mon voyage... Je remontrai donc à la capital Bishkek à 660 kms au nord et prendrai un avion pour l'Europe afin de voir ma fille avant de poursuivre vers de nouvelles aventures...

 
Pamir hightway, Tadjikistan - 2018-09-12 01:02 (TJK)

Pamir hightway, direction Kyrgyztan.

Le 20 août, nous prenons le 4x4 en compagnie de George, un Suisse d'une soixantaine d'années qui va en chine par voies terrestres et de Corentin, un jeune Français de 20 ans qui est arrivé au Tadjikistan en auto-stop... On roule toute la journée, montons jusque sur le haut plateau à plus de 3000m d'altitude et faisons la pause repas dans le petit village d'Alishur.
Juste avant la ville de Murghab, on s'arrête au check-point, c'est la nuit et chaque personnes qui vient se faire enregistrer dois éclairer la table avec son téléphone pour que le militaire puisse écrire les références du passeport. Ici, à Murghab, il n'y a pas d'électricité. Le chauffeur nous dépose au Pamir hôtel, le groupe électrogène tourne 2 heures tous les soirs et il y a donc de la lumière quand nous arrivons... On recroise d'autres cyclistes qu'on avait déjà croisé dans le wakhan et passons la soirée à discuter...
Murghab est une ville étrange, sans arbres ni végétation, le bazar est constitué de vieux contenaires métalliques rouillés, des vielles carcasses de voitures traînent ça et là. La cheminée des maisons fume, on se chauffe à la bouse de vache ou à la bouse de yak, la nuit, la température frôle les zéro degré... Ici, la population est Kirghiz alors que nous sommes encore au Tadjikistan... Après deux jours, Arthur est guérit et nous pouvons reprendre nos vélocipeds ( vélocipeds: mot pour désigné les vélos, utilisé dans la langue local depuis l'Ouzbekistan...)


Nous roulons maintenant sur la M41, elle est asphaltée et monte régulièrement à 2 ou 3%. Le décore est rocailleux, désertique, les marmottes nous guettent il y a quand même quelques rivières ou ruisseaux, ce qui nous permet tous les jours de filtrer la quantité d'eau nécessaire pour boire et faire la cuisine... Il est toujours surprenant de de croiser quelques bergers et leur troupeaux de chèvres et de moutons... Les nuits sont froides et les journées tempérées mais le vent commence à forcir et nous est défavorable... Un après-midi, on rencontre un couple de Français en panda 4x4 qui font le "mongol rally", nous discutons un bon moment au milieu de la route déserte.



Non sans mal, nous montons le plus haut col de la Pamir Hightway à 4655m d'altitude, la piste plaine de trous, le vent défavorable et le manque d'oxigène nous rende la tâche difficile. Je monte à la force mentale plus qu'à la force physique... Cent mètre avant le sommet, Philip, un cyclo Allemand croisé quelques heures plus tôt vient m'aider en me poussant, je fais de même avec Arthur qui arrive à bout de force au sommet... Après quelques jours, nous arrivons au village de Karakul, au bord du lac du même nom... Il y a un fort vent défavorable mais je suis très content de pouvoir le remonter avec ma voile...


Après une nuit en homestay sans douche ni électricité, nous reprenons la route. Il nous reste plus que quelques jours à rouler sur le plateau à plus de 4000m d'altitude et redescendre vers le Kirghiztan. Peu après Karakul, un bus Anglais suivit par deux gars en mobiylette nous double. Eux aussi font le "mongol rally" mais avec un véhicule plutôt original... La dernière vallée avant le poste frontière Tadjik est balayé par les vents, nous traversons une tempête de sable en suivant la route à l'aveugle. La piste est mauvaise et le vent si fort qu'il est difficile de dépasser les 6 kms/h. Le ciel se couvre et nous décidons de camper à peine à l'abrit du vent, un peu en contrebas de la piste.
Le lendemain matin, une fine couche de neige recouvre le paysage...
Après avoir franchi le dernier col, nous arrivons à la frontière Tadjik. Elle semble perdue au milieu de nul part et totalement délabrée... On fait les formalités de sortie et nous nous arrêtons au sommet pour admirer le paysage et discuttons avec un groupe de cyclos Polonais qui vient du Kirghiztan et arrive tout juste au sommet. Ils ont l'air vraiment heureux et soulagés. Nous comprendrons pourquoi lors des 30 kms de descente vertigineuse qui mène au poste frontière Kirghiz...



 
Khorog- Langar, Tadjikistan - 2018-09-08 01:02 (TJK)
Wakhan corridor

Le 8 août, je pars en compagnie d'Arthur sur la route du Wakhan corridor. Cette route serpente dans la vallée le long du fleuve Panj entre les montagnes de l'Hindu kush côté Afghanistan et les montagnes du Pamir côté Tadjikistan. Le premier jour, Arthur, nous héberge dans sa maison en construction où il vit avec sa femme et sa fille de quelques mois. Il y a l'électricité mais pas d'eau courante... Il nous dit proposer l'hospitalité que aux marcheurs et aux cyclistes...Après le repas, des jeunes du village viennent nous rendre visite, il y en a un qui parle Allemand et un  qui parle Anglais... Ils sont étudiants à Dushanbé et sont actuellement en vacances... Dans la vallée, le travail tourne autour de l'élevage et l'agriculture dont les travaux sont tous réalisés à la main et éventuellement avec l'aide d'un âne... Ils nous précisent bien que ce genre de travail ne permet pas de gagner de l'argent et que la majorité des gens qui veulent un travail payer correctement émigrent en Russie...Ici, on est dans le Pamir et ils se considèrent comme des Pamiris et non des Tadjiks...
Le lendemain matin, nous reprenons la route au milieu d'un paysage magnifique... Très vite, le goudron disparaît et laisse place à la piste... Les paysages désertiques et pierreux alternent avec des zones de prairies vertes et forêts ou il y a des villages. Le fleuve Panj est tantôt étroit et tumultueux tantôt calme et ressemblant à un lac. Nous apercevons les villages Afghans de l'autre côté, ils ressemblent beaucoup aux villages Tadjik et quand le fleuve n'est pas trop large, les Afghans nous saluent et inversement...



La plupart du temps, la piste est éprouvante, il y a de gosses pierres sur lesquelles on bute à chaques tousr de roue, de la taule ondulée ou du sable dans lequel on s'enfonce. Il n'est pas rare que nous soyons obligés de pousser les vélos... Un jour, nous arrivons de nuit  dans une prairie et décidons d'y poser la tente. Un homme du village nous aperçois et nous souhaite la bienvenue. Il nous montre la source du village et repart chez lui... Dans cette vallée les gens sont plutôt sympas et nous saluent avec le sourire...Le lendemain matin, dès le lever du jour, les villageois font leurs provisions d'eau pour la journée... Dans ce village, il n'y a pas d'électricité et juste une source. Le matin, je discutes sans langue commune avec l'homme rencontré la veille. Il me montre son jardin, du blé , des fèves, des patates, des choux, des tomates, des abricotiers, des pommiers... Il m'explique que ainsi ils peuvent vivre sans argent... Avant de partir, l'homme me donne une poignée de pommes. Ici, les fruits sont précieux car il y a très peu de magazins et il ne vendent jamais de fruits et légumes car les gens ont tout dans leur jardin... Nous croisons beaucoup d'autre cyclistes et des motards... Des sources chaudes sont indiquées 800m plus haut... On gare les vélos dans la coure d'un dispensaire, un enfant qui parle Anglais nous propose les services de son père qui a une voiture pour monter jusque la haut. Nous grimpons dans le vieux 4x4 en compagnie d'un couple de cyclos Anglo-américain et une jeune Estonienne qui voyage seule avec son sac à dos. Ce moment de détente nous fait du bien mais ne nous pousse pas à reprendre rapidement les vélos... Le petit garçon qui parle anglais est agé de 12 ans, il nous dit qu'il y a 60 maisons dans son village et que sur les 200 villageois, 40 d'entre eux travaillent en Russie... Lui aimerait faire chauffeur de taxi pour pouvoir parler avec les touristes.



Après quelques jours de pistes infernales mais de paysages magnifiques, nous arrivons à Langar, le dernier village de la vallée avant 150 kms de désert rocailleux pour retrouver la route principale et monter sur le plateau à plus de 3000m d'altitude qui mène à Alichur... A Langar, Arthur tombe malade et dors plusieurs jours d'affilé... J'en profite pour aller voir les pétroglyphes et me balader autour du village. Je remarque beaucoup de sanctuaires dédiés au mouflon de Marco polo... Dans la vallée du Wakhan, les gens sont musulmans Ismaëlites et un peu animistes... Après 4 jours d'arrêt, nous décidons de prendre un véhicule pour aller à Murghab 180 kms plus loin car Arthur est incapable de pédaler... Au Tadjikistan, 99% des touristes tombent malade, Certains finissent à l'hopital et d'autre prennent leur mal en patience pendant quelques jours... 

 
Khorog, Tadjikistan - 2018-09-06 01:02 (TJK)

Khorog, aux portes du Pamir.

Le 8 août, je suis toujours à Dushanbé, je me rend à 7h le matin sur le lieu de départ des taxis pour Khorog. Une cinquantaine de 4x4 et plusieurs centaines de passagers sont prêt à faire le voyage. Toutes les affaires et marchandises sont chargé sur le toit et on voyage à 9 par véhicules. Ils y a essentiellement des Pamiris... Vers 8h, les premiers taxis démarrent. Il y à environ 650 kms et au minimum 12h de trajet. On emprunte la route du sud en direction de Kulob, la route est asphaltée et je discute avec mon voisin qui parle anglais et habite Khorog. Il me dit qu'auparavant, il fallait trois jours de route pour rejoindre la capitale. Maintenant avec les 4x4 c'est beaucoup plus rapide... Nous roulons maintenant le long de la rivière Panj et je suis très content et un peu impressionné d'apercevoir l'Afghanistan de l'autre côté du fleuve. Nous passons de nombreux check-point et roulons maintenant dans la province autonome du haut Badakshan. Après 350 kms, le bitume disparaît et laisse place à la piste. D'un côté la falaise et de l'autre le vide au dessus du fleuve Panj. Des poids lourds y circulent alors que le 4x4 semble indispensable. On croisent aussi des voitures du Mongol Rally (Prague- Ulan-Bator, en toute petite voiture...) et quelques cyclistes... A certain moments, on ne peu se croiser et certains véhicules doivent faire marche arrière jusqu'à ce qu'il y ait assez de largeur... Nous sommes obligés de stopper un bon moment car un camion à cassé un essieux dans un passage étroit et attendons qu'un deuxième camion vienne le remorquer pour libérer le passage...
Les trois dernière heures de routes sont infernales, le 4x4 file à 50 kms/h pour arriver à Khorog avant la nuit, on rebondit sur toutes les bosses, cela fait maintenant 10h que nous sommes entassés dans le véhicule avec seulement quelques courts arrêts. Je ne parle même pas du conducteur...
Vers 20h30, on arrive enfin à Khorog. Je demande qu'on me dépose au Pamir Lodge, auberge qui est un lieu de rencontre pour les voyageurs du monde entier...



Le Pamir Lodge est un lieu incroyable, c'est l'endroit ou les voyageurs qui viennent de l'ouest croisent les voyageurs qui viennent de l'est... Il y a des cyclistes, des motards, des vans et des 4x4... L'ambiance est au partage et à la solidarité! Le premier jour je rencontre un cyclo qui vient de Taïwan qui a cassé un rayon, je l'aide à le changer en compagnie d'un cyclo tchèque... Je rencontre aussi Andréas, un cyclo Suédois qui revient de Chine, Rémy un  cyclo Polonais qui est arrivé comme une fusée en deux mois, trois étudiantes Françaises en médecine qui ont deux mois devant elles pour faire la Pamir hightway et aller jusqu'en Chine, une Anglaise qui voyage seule depuis l'Angleterre et qui a tordu sa patte de dérailleur qu' on arrive à réparer avec Tom, un cyclo Français d'une soixantaine d'année. Il y a aussi des cyclos du japon,d'Italie, des pays bas et de Hong Kong... En ce qui concerne la Chine, j'apprends que la région frontalière de Xin'yang, où vivent les Ouïgours est très difficile pour les cyclo-voyageurs! Des arrestations et des contrôles de police plusieurs fois par jours, les couteaux confisqués ( même suisses) l'achat d'essence interdit, de nombreuses villes et villages interdits aux étrangers, très difficile de faire du camping sauvage sans se faire repérer par la police et seulement des hôtels très cher ou les étrangers sont autorisés... Beaucoup de voyageurs qui ont traversé cette région pensent que d'ici quelques années, la région sera entièrement interdite aux étrangers comme le Tibet... Il y a d'ailleurs un article du "Monde" qui parle d'un million de Ouïgours, internés dans des camps de rééducation dans cette région...
Le quatième jour, je rencontre Arthur, un jeune cyclo Français de 27 ans qui voyage depuis la Turquie avec un vélo en bambou... Nous décidons de prendre la route ensemble en direction du Wakhan corridor...

 
De Samarcande à Dushanbé, Tadjikistan - 2018-09-04 01:02 (TJK)

Tadjikistan, direction Dushanbé.

Le 1 août 2018, je pars de Samarcande sous un soleil de plomb et pédale 30 kms jusqu'à la frontière Tadjik. Peu après la frontière je fais ma sièste non loin d'un petit village et ne peu m'empêcher de remarquer les enfants  qui sortent tour à tour avec quelques chèvres, une vache ou deux ou trois montons et qui les emmènent paître dans les champs non loin de là.
Dans le petit hôtel ou je passe la nuit, le patron m'invite à manger le plov (riz et carottes) avec une famille d'alpinistes Russe. Comme le patron parle l'anglais et le russe, il assure la traduction... La vallée dans laquelle je circule est bordée de vergers et de potager et la récolte des fruits bat son plein. Sur le bord de la route, on me donne un sac de pêches délicieuses.
Plus tard, je fait ma pause à l'ombre des pommiers et Farid vient discuter en anglais... Il repasse 30 min plus tard avec ses amis et une pastèque à partager... (Thanks brother).
Dans un petit village, je cherche à faire mes courses et les enfants me guident jusqu'au petit magazin. Ici, quand je traverse un village, tous les enfants qui m'aperçoivent accourent en criant "Hello" et tendent leurs main pour en taper cinq...




La vallée devient de plus en plus encaissée, les montagnes de plus en plus escarpées et ça commence à monter sérieusement. Un jour, après 70 kms de vélo, je demande à trois femmes ou je peux poser ma tente. Elle m'invitent à les suivre et me présente à un vieux monsieur qui me fait comprendre que je suis le bienvenu. Il vit avec sa femme, sa fille et sa petite fille dans une toute petite maison faite de briques de terre ou il n'y a ni eau courante ni électricité. Le petit ruisseau qui coule au fond du jardin sert pour se laver, faire le thé, la vaisselle et irriguer le jardin. Pour l'électricité, l'homme part au village pour faire recharger sa lampe torche et son téléphone. Après une soupe avec les légumes du jardin et du pain on discutte un peu mais sans langue commune... Journée un peu éprouvante autant du point de vue physique que émotionnelle...
Le lendemain, ça continu de monter et il fait chaud... Après 30 kms je mange et fais la sièste près d'un hôtel en construction, les ouvriers m'offrent le thé... En fin d'après-midi, je file à l'hotel et mange une soupe douteuse... Le lendemain arrive ce qui devait arriver, mal de ventre et petite forme... Je décide de faire le reste du trajet pour Dushanbé en taxi. C'est une bonne solution car j'aurais du gravir un bon col et surtout traverser un tunel non ventilé de 10 kms...
Dans le taxi je voyage avec un homme chargé de la préservation des ressources en eau et de l'environnement pour le gouvernement du Tadjikistan. Il parle anglais et me propose de louer un appartement à une femme de Dushanbé qu'il connait... 


Dushanbé est une ville moderne, il y fait très chaud... Je reste là-bas 4 jours afin de me remettre de mon virus et en profite pour visiter un peu la ville... Cela fait un bon moment que je suis sur la route et je me pause sérieusement la question de prendre l'avion du retour pour l'europe... Car en effet aller de découvertes en découvertes librement n'est pas si facile que cela. Il faut une bonne dose d'énergie mentale pour continuer d'avancer et accepter le changement perpétuel... Pour finir, je décide de poursuivre encore un peu et vu le chaleur qui règne ici (40 deg), je prends le taxi pour Khorog qui est une ville aux portes des montagnes du Pamir... En effet, la prochaine aventure est de rouler sur la Pamir hightway (haute route) qui oscille entre 3000m et 4700m d'altitude. C'est la deuxième plus haute route du monde!

 
Samarcande, Ouzbekistan - 2018-08-06 04:02 (UZB)

Samarcande

Le 28 juillet 2018, je prends le train pour Samarcande. Je roule une quinzaine de kms pour rejoindre la gare qui se situe dans une petite ville à l'extérieur de Boukhara. J'achète mon billet environ 5 euros et vais patienter dans le parc du chateau juste à côté. Je demande à quelqu'un de m'indiquer les toilettes, on m'indique un batiment et un vieux monsieur m'invite à rentrer et garer mon vélo dans le hall. Je ne peux m'empêcher de remarquer les deux autres vélos chargés qui sont aussi garer là...
Je suis en fait dans une maison de retaite et le vieux monsieur qui m'invite maintenant à boire le thé est le directeur... Il parle très bien anglais et me dit que les deux autres cyclo sont un couple de Français et qu'ils sont partis faire du tourisme avec sont assistante... Je suis presque sur de reconnaître les vélos du couple de cyclos que j'avais croisés au Turkmenistan...
Le directeur est très intéressé par mon voyage et me pause toute sortes de questions... Il m'explique aussi que avant en Ouzbekistan,  on écrivait en Arabe. Ensuite, avec l'URSS, on s'est mis à parler Russe et à écrire en cyrilique.  Par la suite, on est revenu à l'écriture latine pour finalement adopter les deux dernières formes d'écritures pour ne pas créer de faussé entre les générations... La langue officielle est l'Ouzbek qui est en fait une langue dont les racines sont le Turc mais  à Samarcande comme à Boukhara on parle aussi le Tadjik qui est une langue dont les racines sont le Farsi (Perse). Après cet échange très enrichissant, je file à la gare pour prendre mon train et arrive 300 kms plus loin à Samarcande.



A la sortie de la gare, trois Français me donnent un coup de main pour monter mon vélo, un gars de Dijon et un couple de Besançon...
Je roule une bonne demi-heure et arrive dans le petit Hôtel en plein centre ville que m'avait indiqué Wilson...
Le lendemain, je visite le Registon qui est un des plus beau site de la ville et qui est vraiment magnifique à la tombée de la nuit!
De nombreuses madrassa et mosquées ont été construites au cours du 17ème siècle, toutes dans le même style... Je ne me lasse pas de les contempler et m'imagine au temps des caravanes de chameaux qui arpentaient les rues de la ville charger de soie et d'épices précieuses... Ici, le Basilique est une plante particulièrement importante, elle orne tous les massifs de fleurs pour ses vertus environementales, ce met dans le thé ou les salades... C'est plutôt sympa...
Le soir et même l'après-midi, tout le monde arrose copieusement les massifs, les arbres et les jardins. On arrose même les cours pavées et le bitume pour coller la poussière et rafraîchir.



Samarcande est une ville très touristique. Dans mon petit hôtel, j'ai l'occasion de discutter avec un brésilien, deux gars de hongkong (Ils envient les cinq semaines de congés payer des Français alors que eux n'ont que deux semaines par ans...) un Kazak, un Tadjik, trois Français à moto qui reviennent d'Inde originaire de Brazais en plaine et trois autres Français de Paris...
Cela fait déjà quatre jours que je suis là et il me faut penser à prendre la route du Tadjikistan mais la nouvelle tombe, quatre cyclos ont étés tués sur la route du Pamir par des connars de terroristes en voitures... J'hésite et me dis que on a eu le même genre de faits sanglants en France et que ce n'est pas pour cela qu'on ne sort plus de chez nous! Qu'ils aillent au diable ses terroristes!!! Les Tadjiks sont sûrement des gens sympathiques et je veux les rencontrer...

 
Boukhara, Ouzbekistan - 2018-07-30 04:02 (UZB)

Bouhkara

Le 21 juillet, j'arrive donc à Boukhara, le taxi me pose au centre ville vers 17h. Je prends mon vélo et me mets à la recherche d'un petit hôtel. Au détour d'une petite rue, deux filles derrières leurs petit étalage m'interpellent en anglais. Je leur dis que je cherche un petit hôtel et elles m'en indiquent un tout proche. Cette petite guesthouse, hôtel Mohniur, me convient donc je m'y installe... Le soir, je fais un petit tour en ville et suis tout de suite émerveillé par la beauté de cette petite ville!
Un soir je croise willy que j'avais laissé à la frontière Turkmen, on passe la soirée ensemble, moment sympa...
Pendant deux jours, je fais du tourisme, visite, flanne et en profite pour avancer sur mon blog...
A l'hôtel, des festivités se préparent, le patron m'invite à rester quelques jours de plus pour assister au mariage de sa fille.



En Ouzbekistan, les mariages durent trois jours. Le premier jour, j'assiste à l'égorgement du mouton. Après deux heure de découpe, le moutons est prêt à être consommé.
Le premier soir, c'est un petit repas entre hommes d'un côté et femmes de l'autre. On consomme les abats en buvant de la vodka... Le fait que je sois végétarien ne pose pas de problème... Le lendemain midi, c'est la fête des femmes mais tout le monde est convié au restaurant, il y a environ cent personnes, seule la mariée est présente et n'arrête pas de se prosterner. Les femmes sont habillées de façon très colorée et dansent ensemble... Le soir la fête se passe à l'hôtel, des musiciens lances les festivités, on allume un feu dans la rue et le marié arrive sans rien voir, entouré de ses amis qui lui font faire plusieurs fois le tour du feu avant de rentrer à l'intérieur... Ce serait une tradition pré-islamique... La encore, les hommes et les femmes mangent séparément. La vodka coule à flot et je dois ruser pour ne pas trop boire car un vers vide est systématiquement remplis... 
Le troisième jour, nous allons manger dans un grand restaurant de luxe ou des musiciens jouent en live, il y a environ 300 ou 400 personnes. Comme c'est le troisième jour, je commence a connaître du monde... Ce soir là il y a aussi Nicole, une jeune touriste Allemande et Wilson, un jeune motard Américain, je ne suis pas le seul touriste...



 
Mary-Turkmenabat, Turkmenistan - 2018-07-29 01:02 (TKM)

Traversée du Turkmenistan en taxi...

Le 21 juillet 2018, j'arrive vers 10h au poste frontière Iranien. Le douanier fouille rapidement ma sacoche cuisine et tamponne mon passeport. Il m'informe que deux autres Français à vélo sont passés ici il y a 30 min... Je traverse 1 km de no man's land puis arrive à la frontière Turkmen. Un militaire m'invite à entrer et  présenter mon passeport... Un peu plus loin, j'apperçois le couple de cyclo Français et les douaniers entrain de vider leurs sacoches et d'en inspecter minutieusement tout le contenu... On me demande de m'asseoir et de patienter...
Je me dis que que si j'ai le droit au même traitement, je suis encore là pour un long moment. Après une heure d'attente, on me fait signe de venir avec mon vélo. Un douanier passe mes sacoches au scanner puis me demande "medecine?". Je présente mon petit sac de médicaments, il inspecte tout ça scrupuleusement pour voir si je n'ai pas de somnifères ou d'anti-dépresseurs puis me dit "finish" en me faisant signe de prendre la direction de la sortie... Pas de fouille minutieuse, je suis rassurer.
Sur le parking, les changeurs et les chauffeurs de taxi me sautent dessus. Je temporise et négocie fermement le prix du taxi pour Mary qui est une ville à mi-chemin ou je compte faire étape...
Le prix passe de 80 dollars à 45 dollars... On installe mon vélo dans le coffre et c'est parti pour 200 kms. Une femme Turkmen qui revient de Mashhad voyage avec moi. Elle à l'aire plutôt sympa... Sur la route, j'aperçois une petite tornade de sable d'environ 2 mètres de diamètre, un chameau et un chacal...



A Mary, la femme me propose de poursuivre ensemble jusqu'à Turkmenabat. Je lui répond que je compte plutôt prendre le train mais elle me répond que pour les trains, c'est"nietto nietto". Dans le doute, j'accepte sa proposition. Nous changeons de taxi, j'en profite pour allumer une cigarette à l'ombre mais le chauffeur me fait comprendre qu'il est absolument interdit de fumer en ville... Vers 15h, on reprend la route... Il y a un peu plus de 300 kms de désert à traverser. La route est très mauvaise, il y a beaucoup de profondes ornières et de gros trous. Le peu de véhicules qui circule est obligé de zigzaguer pour les éviter. Je remarque qu'il y a environ un ou deux pneux éclaté par kms... Nous nous faisont arrêter au moins trois ou quatre fois par la police et il est des fois très surprenant de voir surgir un policier au milieu du désert sans voir aucun bâtiment ni voitures de police dans les environs...
Le chauffeur me regarde l'air dépité et hausse les épaules... Vers 18h, on arrive à Turkmenabat. C'est une grosse ville Turkmen à 30kms de la frontière Ouzbek, de grandes avenues très larges et de grands bâtiments blancs, peut être un peu comme dans l'idée que je me fait de la Russie. Le chauffeur me dépose devant un hôtel bon marché. Je paye quand même 42 dollars mais la plupart des hôtels sont plutôt à 70 ou 100 dollars. Il n'y a que des hôtels de luxe qui datent du temps de l'union soviétique... Pour me remettre de mes émotions, j'achète une bière mais m'aperçois que j'ai en fait acheter de l'eau curative, salée et pétillante...



Le lendemain, je reprend mon vélo, traverse Turkmenabat escorté par deux jeunes cyclistes qui m'emmènent sur la route qui mène à la frontière... Après 15 kms, je roule maintenant en plein désert, un fort vent de face me brûle le visage, je ne dépasse pas les 12 kms/h et il fait plus de 40 degrés... Un km avant la frontière, j'en profite pour remplir mes gourdes à un camion citerne garé sur un parking. Je suis rejoins par Willy, un motard Allemand qui est aussi à la recherche d'eau... On discute quelques minutes puis décidons de passer la frontière et de manger ensemble après...
Je passe la frontière Turkmen très facilement, les douaniers semblent plutôt relax... Mais Willy restera bloqué au moins deux heures pour une histoire de papiers...
Côté Ouzbek, c'est très facile aussi. Les militaires me félicitent pour ma route à vélo et pour la victoire de l'équipe de France à la coupe du monde de football...
A la sortie, les rapaces me tombent dessus, je me fait arnaquer au change car je ne me suis pas informé sur le taux au préalable... Je compte me rendre en taxi à Boukhara (Ouzbekistan), à 150 kms de là. Un chauffeur de taxi est prêt à charger mon vélo dans le coffre vraiment n'importe comment! Je refuse et embarque finalement à bord d'un mini van pour 55 dollars... Pas le choix, les températures avoisinent les 50 degrés et je ne tiens pas à griller sur place...

 
Mashhad, Iran - 2018-07-26 04:02 (IRN)

Mashhad

J'arrive donc à la gare de Mashhad à 7h du matin et me dirige vers le centre ville. Je m'installe à l'hôtel Ferdous, Hotel 4 étoiles qui me fait 75% de réduction grâce à Suzan, une jeune femme que j'ai rencontrer à Téhéran lors d'une fête. Après avoir déposé mes sacoches dans la chambre, je file directement au consulat Turkmen pour récupérer mon visa... Vers midi c'est chose faite! Mashhad et la deuxième plus grosse ville d'Iran. C'est une ville assez religieuse avec beaucoup de grands hôtels de luxe et elle dispose de la deuxième plus grande mosquée du monde avec notamment le mausolée de l'Imam Reza qui est un lieu de pèlerinage pour les musulmans chiites. J'essaie de la visiter mais me fais refouler lors de la fouille à cause de mon appareille photo et de mon couteau suisse... Je ne suis pas de bon humeur et rentre à l'hôtel en me disant qu'il n'auront donc pas l'honneur de ma présence dans ce lieu...
Le 19 juin je prends le taxi pour Saraks, dernière ville Iranienne avant la frontière avec le Turkmenistan. On installe mon vélo sur le toi de la vieille 405 et traversons le désert par une chaleur écrasante. Avant de partir, pour rentabiliser le trajet, Sader, le chauffeur, charge des caisses de carottes, des bananes, du pain, des pièces de carrosserie et toute sorte de marchandises hétéroclites...

A Saraks, le chauffeur me dépose devant un hôtel, un km avant la frontière mais repart avec une de mes sacoche. Je suis inquiet mais il repasse 30 min plus tard me la déposer. Ouf!!!
Un banquet est organisé dans la salle de réception de l'hotel et la soirée est animée... Je rencontre quelque routiers Russes qui arrivent du Turmenistan...
Dernière nuit plutôt sympatique ou je me sent largement plus à l'aise que dans le luxueux hôtel 4 étoiles de Mashhad...



 
Téhéran, Iran - 2018-07-24 04:02 (IRN)

Un mois à Téhéran

A Lavasan, je reste une petite dizaine de jours chez mon hôte. Je m'informe et constitue les dossiers pour mes différentes demandes de visas, me familiarise avec les transports en communs pour me rendre à la capitale et visiter les différentes ambassades. Le quartier de Tajrish est alors un de mes endroit favoris. Il y a beaucoup de monde, le quartier et très animé et n'est qu'à une demi heure de taxi de Lavasan . Las-bas, il y a un grand bazar, plein de commerces et de petits restaurants bon marché... Un jour je fais une randonnée depuis Lavasan en remontant une petite rivière et y trouve un petit endroit magnifique à l'écart de la route afin de m'y ressourcer quelques heures (voir photo). A l'ambassade de Chine, je rencontre trois français qui voyagent aussi à vélo et qui me donnent de précieuses informations pour l'obtention du visa Chinois, je dois revoir ma copie...


Le 29 juin, je change d'hôte après avoir franchis le col en stop et arrive rue Jolfa au centre de Téhéran dans un quartier tranquille. Nima et Amir m'accueillent, me font visiter l'appartement qui se situe au quatrième étage, me laissent les clefs et reviennent une heure plus tard. A ma grande surprise, on commence l'apéro à 17h et faisont connaissance.
Nima à 35 ans et est le patron d'une entreprise d'installation d'ascenceurs et d'escaliers roulants. Il parle très bien anglais, voyage beaucoup pour son travail et ses loisirs. Il revient tout juste de Russie, où, avec ses amis, ils ont été soutenir l'Iran pour la coupe du monde de football... Nima connait bien Valence ou il s'y est rendu plusieur fois pour son travail ainsi que la chine où il dispose d'un visa d'un an multi entrées. Il me propose son aide pour obtenir les différent papiers necessaires pour le visa Chinois... Quelle chance! Moi qui étais à deux doigts de renoncer vu l'ampleur de la tâche...
L'appartement dans lequel je suis installé est en fait essentiellement dédié pour faire des fêtes clandestines et héberger les amis de passages. Le premier soir, une des nombreuses petites amies de Nima passe à la maison, elle parle un peu anglais et rêve d'émigrer au Canada comme de nombreux Iraniens... Le lendemain, nous partons manger une pizza chez son cousin. Il me remercie chaleureusement d'être passer le voir. L'Iran est d'ailleurs le premier pays ou de nombreuses personnes, souvent des inconnus croisés dans la rue, me remercie d'être venu...
Le lendemain, Nazli, la soeur de Nima organise une fête avec ses copines. Entre les amis de Nima et les amies de Nazli, nous sommes au moins une bonne vingtaine de personnes...
Beaucoup de jeunes parles anglais, sois quelques mots ou beaucoup plus... 
Environ un jour sur deux, il y a une fête à l'appartement! Je ne suis pas toujours au courant, et il est des fois surprenant mais très sympa d'entendre retentir la sonnette à 22h ou 23h et de voir débarquer une dizaine de personnes de bonne humeur prêtent à faire la fête... 
Les Iraniens sont des gens libres et ouverts d'esprits malgré un gouvernement oppressant. Les étrangers (y compris les américains) et nos différences sont perçues comme des richesses à partager. L'argent n'influe pas sur les relations entre les gens y compris avec les touristes!!! Beaucoup de jeunes et de commerçants me font comprendre qu'ils n'aiment pas les mollahs et voudraient les dégager. De jours en jours, la crise économique s'aggrave en Iran. Le peuple est mécontent et la colère gronde. De ce fait, Nima a du licencier plusieurs personnes et ses chantiers ne lui sont plus payés. Pendant ce temps là, les relations entre les Etats-Unis et l'Iran se tendent de plus en plus! La plupart des Iraniens se demandent ce que va devenir leur pays!


Un weekend (jeudi et vendredi), nous partons faire la fête dans une villa à la montagne (j'étais passé devant 15 jours auparavant pour venir à Lavasan) chez un ami d'enfance de Nima. Là encore, nous sommes une bonne vingtaine de gars et de nanas... On grignotte, on fume et on boit jusqu'à minuit puis on serre un bon repas copieux avant de continuer jusqu'à l'aube...
En tant qu'étranger, j'ai une place privilégié auprès des filles qui m'invitent tour à tour à danser... Entre jeunes, les relations hommes/femmes ne sont pas codifiées. Les jeunes femmes porte le voile dans les espaces publiques, souvent de manière décontractée et l'enlève une fois à l'intérieur. Elles ont souvent une ou deux tenues pour la soirée et peuvent être habillées de manière très sexy... Le lendemain matin, petit dèj, puis c'est reparti pour la fête jusqu'en début d'après-midi. Après le repas on s'installe sur une terrasse du jardin et on y pratique des jeux de mîmes par équipe. Les jeux de mîmes sont très populaires lors des soirées et nous permettent de bien rigoler...


Malgré un rythme festif intense, j'avance bien dans mes démarches administratives et obtiens ma prolongation de visa Iranien, mon visa Ouzbek, mon visa Chinois (merci Nima) et fait ma demande de visa Turkmen que je récupèrerai à Mashhad...
Le 13 juillet, Sonia et Mathieu, un couple de cyclo Français arrivent à l'appart' avec l'intention de faire leurs visas pour le reste de leur voyage (route de la soie), je peux donc les orienter dans les démarches... Le lendemain, arrivent Arne et Anna, un jeune couple de cyclo Allemand... Même programme pour les visas...
Le 15 juillet on regarde ensemble la final de la coupe du monde de football entre la France et la Croatie. Trois Français, deux Allemands et cinq Iraniens. Pour ne pas changer les bonnes habitudes, on en profite pour faire une bonne teuf. Quelle ambiance!!!


Le lundi 17 juillet au soir, je quitte Téhéran par le train de nuit pour Mashhad. En effet, la température moyenne de la journée est d'environ 40 degrés et je ne suis pas sur de vouloir me faire griller sur mon vélo. De plus, mon visa Ouzbek débute le 20 juillet...
Je suis un peu triste car je quitte mes amis (Nima, Amir, Mati, Magid et Meti) avec qui j'ai passé de très bons moments et qui mon accueillient très chaleureusement pendant une vingtaine de jours et me lance une nouvelle fois dans l'inconnu...

 
Téhéran, Iran - 2018-06-20 04:02 (IRN)

De Tabriz à Téhéran en passant par la mer Caspienne...

Me voilà donc à Tabriz dans un petit Hôtel au centre de la ville.
Je visite le grand bazar qui serait le plus grand bazar couvert d'asie, on y trouve des épices, du fromage, des fruits et légumes, boissons, vêtements, chaussures, bonbons...
En Iran, la vie n'est pas trop cher, on peut faire ses courses pour la journée avec 3 ou 4 euros et manger dans les petits restaurants pour 2 ou 3 euros...
A Tabriz, je rencontre Vincent, un cyclo Breton qui est parti de chez lui au moi de février et qui compte aller jusqu'à Téhéran. Nous décidons de faire route ensemble en passant par la mer Caspienne.


Ils nous faudra 4 jours pour rejoindre la mer Caspienne en traversant des steppes, collines et endroits semi-désertique...
A la sortie de la ville de Sarab, nous tournons dans la campagne cherchant un endroit pour camper. Ali nous aperçoit et nous fait signe de le suivre. Il nous installe dans son cabanon de jardin ou il y a l'électricité, le gaz, des toilettes et la TV. Le lendemain matin, il nous ramène le petit déjeuner et nous montre la photo d'un couple de cyclo français qu'il a hébergé au même endroit cet hiver... Un jour, un couple s'arrête en voiture et nous donne 1 kg de cerises, le lendemain, une grosse voiture roule à notre niveau, ouvre la fenêtre et nous donne une poignée d'abricots.
Nous traversons la grosse ville d'Ardabil avec la plus grande vigilance. Il y a très peu de feu tricolore et pas de règles pour traverser les carrefours ou les ronds points. Chacun avance pare-choc contre pare-choc, s'arrête ou passe en fonction du traffic... La voie de droite est réservée aux queues de poisson, au marches arrières et aux arrêts n'importe comment...
Plus loin, nous roulons toujours sur le haut plateau à 1600m d'altitude et devons descendre 40 km pour nous retrouver à -28m au bord de la mer dans la ville d'Astara... Nous filons entre 40kms/h et 60kms/h, doublant les camions qui descendent lentement et évitant les voitures qui doublent en face...



Les côtes de la mer caspienne sont très différentes du reste du pays.
Le climat y est tropical. D'un côté, il y a les montagnes recouvertes de forêts et les rizières (l'Iran est un très gros producteur de riz et c'est aussi la base de l'alimentation de la population) et de l'autre côté la mer et ses plages de sable. Près des rizière on y trouve des tortues, des serpents et beaucoup de moustiques...
Plusieurs fois par jour, des voitures s'arrêtent pour nous demander d'où on vient, nous filmer, faire des selfy ou nous proposer de l'aide... (pas les voitures, les gens).



Dans le petit village de Amirabad, Mohammed nous accueille dans sa maison et nous présente sa famille. Ce sont des pêcheurs... Une grosse chambre à air de tracteur, des filets et s'est le plein de sardines... Nous sommes reçu comme des rois, goûter, ice cream, thé et repas traditionnel entre hommes à base de riz et de poisson... Aref, le fils de Mohammed qui est agé de 18 ans parle un petit peu anglais et assure la traduction. On parle politique, religion, du coût de la vie en Europe, en Iran, foot, sport, vélo... C'est un moment très riche et convivial... Le soir d'après, on s'arrête dans un petit parque/camping (il est possible de camper dans presque tous les parques en Iran, souvent gratuitement ou pour 1 euro...) et on va voir le match de foot Iran-Maroc au bar à thé et à narguilé avec les gens du coin. A la mi-temps, on mange un sandwich à coté et sympatisons avec le patron... Encore une belle soirée...



Plus loin, c'est un peu la côte d'Azur, des milliers de vacanciers en voitures s'installent dans de grandes villa et profitent de la plage pour se baigner et faire la fête ( restaurant de plage avec musique à fond, jetsky, ...)
Nous louons une villa et faisons de même à Chalus avec Saeed et les gars de mashad...



Pour rejoindre Téhéran, il y a 200 kms de montagnes à franchir, notament en empruntant la Chalus-road qui fait partie des route les plus dangereuse au monde...
Vincent qui est un puriste décide de la faire à vélo alors que mois je décide de rester un jour de plus au bord de la mer et de prendre le bus... Dans le bus, je discute avec Salmon qui rentre à Téheran après 6 jours de vélo dans la montagne. Le chauffeur me dépose au 2/3 du chemin pour que je puisse prendre une petite route qui passe par les stations de sky, monte jusqu'à 3200m d'altitude et redescend directement à Lavasan (Banlieu de Téhéran) ou je dois être hébergé chez mon Hôte warmshower Thomas...
En fin d'après midi, je fais mes courses dans la petite station sky resort juste avant Dizim. Un Homme me demande si je cherche un Hotel, je lui répond que je vais trouver un endroit pour camper. Il insiste et me dit qu'il possède un gîte-Hotel alors je lui demande le prix. Il me répond que je suis son invité, me guide jusqu'au gîte, me fait visiter et me dit que je n'ai juste qu'à laisser ouvert quand je repartirai le lendemain matin. Il y a plusieurs chambres et salles de bain, un grand salon,une grande cuisine avec des placards remplis de nourriture et une terrasse qui donne sur la rivière... Je m'y sent vraiment très bien!!!
Le lendemain, j'arrive à la station de Dizim, mais là, cul de sac, la route qui rejoins le col s'est écroulé avec la montagne et on me dit que c'est impossible de passer... j'insiste...
Finalement, un gars de la station m'emmène voir son chef, les deux hommes discutent et me proposent finalement de démarrer le télécabine, d'y accrocher mon vélo et de me monter jusqu'au col et tout cela gratuitement! Me voilà donc à 3200m d'altitude sans trop d'efforts et juste 40kms de descente pour rejoindre Lavasan...


A Lavasan je suis accueillit par Thomas, mon hôte et par Vincent qui est arrivé la veille... 
Je dois maintenant organiser la suite de mon voyage ( itinéraire, visa...)

 
Tabriz, Iran - 2018-06-06 04:02 (IRN)

Welcome in Iran

On est maintenant le 31 mai et me voilà à la frontière entre la Turquie et l'Iran.
Tout se passe très facilement et je n'ai juste qu'à montrer mon passeport et le faire tamponner du côté turque et du côté iranien.
Comme je suis un touriste, on me fait passer devant les file d'attente de trentaine de Turques sans que cela ne pose de problèmes. Cela semble normal mais je suis un peu gêné...
Sur internet, j'avais vu que côté iranien il y avait des prises d'empruntes digitales, et une fouille minutieuse des bagages, mais rien de tout cela...
Sur le parking juste après la frontière, 25 grosses 4x4 françaises estampillées "Paris-Pékin" attendent des autorisations de circulation... Deux façons de voyager radicalement opposées se rencontrent...  Il y a aussi un couple de Besançon... Le monde n'est pas si grand que ça!


L'Iran change beaucoup de la Turquie, il y a des paysages semi-désertique de grandes vallées vertes et fertiles où poussent toutes sortes de fruits et de légumes. La pratique du jeune pour le mois sacré de Ramadan semble beaucoup moins suivit que en Turquie car je vois beaucoup de gens qui piqueniquent dans les oasis. Environ 80% des voitures klaxonnent pour me saluer et me disent "welcome in Iran"... La conduite est un peu folle et les véhicules différents. Il y a énormément de 405 et des vieux camions citerne avec des roues énormes... Le soleil pique beaucoup plus et le port du casque s'avère utile pour m'isoler la tête de la chaleur. (entre 25 et 35 deg)
Un jour je prends un énorme orage ou je reste deux heures accroupi sous mon poncho avec de l'eau qui arrive jusqu'aux chevilles... Heureusement, je prends la pluie avec philosophie et attends que ça passe...


Un autre jour Morteza et sa femme m'invite pour boire le thé et le café, manger des gâteaux et fumer le narguilé à l'ombre au bord de la route. Ils reviennent de vacances ou ils ont été en Turquie et en Azerbaïdjan... Ils me donnent leur adresse à Téhéran...
Peu de temps après, dans une petite ville, je passe devant un garage pour la vidange des poids lourds. Farzad et ses collègues m'invite à boire le thé... Il a hébergé deux Français à vélo 10 jours auparavant. L'orage menaçant, il me propose de rester... Après un petit moment à discuter en farsi et par signes, il me propose d'aller acheter à manger et m'invite à prendre place à l'arrière de sa moto. (la petite moto 125cc est très populaire en Iran, on y transporte les outils pour aller au champs, du foin et parfois on y est à 3 voir 4 dessus quand se sont des enfants...) Bien sûr on circule sans casque à l'iranienne... On part au centre ville et Farzad me paye mes courses et me présente au gens comme son invité Français.
Plus tard Mohammed un collègue de Farzad m'invite à prendre place à l'arrière de sa moto. Je ne sait pas trop où l'on va mais suis plutôt en confiance...
Nous roulons une dizaine de kms et arrivons devant une maison. Il m'invite à rentrer et me présente toute sa famille. Il y a ses parents, frères, soeurs, beau-frères, belles-soeurs, enfants... au total une petite quinzaine de personnes sont là pour la rupture du jeûne de Ramadan. Ici le sol de la maison est couvert de tapis et les chaussures restent à l'extérieur. On déroule une grande toile cirée à même le sol et on y pose toutes sortes de plats et de boissons. Un des homme parle anglais et permet d'assurer la traduction... On me pose pas mal de questions sur la France, comment est vu l'Iran, la politique, Trump... Ils sont toucher que je voyage seul et sans craintes dans leur pays... Une fois le repas terminé, deux amis de Mohamed et Farzad viennent nous chercher en 405. Nous allons sur une petite place où on bois le thé et fume le narguilé. Là encore un de ses ami parle anglais ce qui nous permet d'échanger... Pour finir, vers 1h du matin Farzad me dépose derrière son garage dans une sorte de dortoir / cuisine pour routiers ou je dors sur un tapis à même le sol. Le lendemain matin on me prépare un petit déjeuner (pain thé et oeufs au plat). Pour finir, je salut mes hôtes et reprend la route à peine remis de mes émotions... Ce soir je devrais être à Tabriz 80 kms plus loin, ville de 3 millions d'habitants, capital de la province d'Azerbaïdjan occidental en Iran...

 
Dogubayazit, Turquie - 2018-05-29 04:02 (TUR)

Bientôt en Iran

Il me reste environ 300 kms à parcourir depuis Erzurum pour passer la frontière et arriver en Iran.
Dans la petite ville de Horasan où je fait étape, quand je m'arrête pour demander où je peux trouver un hôtel pas cher, un attroupement d'une quinzaine de personnes se créer autour de moi... Le soir je vais manger dans un petit restaurant et les employés m'offrent successivement un verre de cola, un thé et une boisson à base de bettrâves rouges fermentées salées et glacées. ça chauffe le ventre mais c'est très bon! A la sortie on discute quelques minutes, moment sympa...



Le lendemain, une grosse étape de montagne m'attend. 700 mètres de dénivelé et 30 kms de montée dont la moitié sous la pluie! A 2210 m d'altitude, la neige est très proche et je suis content d'avoir mon bonnet et mes gants pour la descente! En chemin je croise un groupe de 6 où 7 jeunes de 20 ans, ils m'arrêtent et semblent très heureux de me voir.Ils attendent quelque chose de moi mais je ne sais pas quoi, ce n'est pas mon voyage qui les intéressent... Ils me passe quelqu'un au téléphone qui parle turque et je ne comprend rien. Ils sont déçus et reprennent leur route. Cinq minutes plus tard rebelotte, un deuxième groupe m'arrête et me passe quelqu'un au téléphone... Pour finir ils me demandent what's next city... Je leurs indique et comprend qu'ils viennent de traverser les montagnes à pieds et sont un peu perdus. Peut-être étaient ils des réfugiés...



Sur la route des routiers Iraniens m'invitent à manger. Ali qui est étudiant en mécanique me donne son adresse et m'invite à passer chez lui quand je serai en Iran.
Plus loin c'est Kanhan , sur sa charrette avec son cheval qui m'arrête et me donne un bonne dizaine de concombres de son jardin.
Un jour, je m'arrête près d'un petit atelier de mécanique. Kamal m'offre le thé de l'eau et du pain. Nous passons au moins une heure à discuter en turque. C'est cool!!



On est maintenant le lundi 28 mai et je suis dans la petite ville kurde de dogubayazit qui est non loin de la frontière avec l'Iran et au pied du mont Ararat (là où l'arche de Noé c'est échouée). J'y rencontre Mehmet, un vieux monsieur qui parle anglais et me donne pas mal d'infos et passe la soirée à boire le thé avec des jeunes... Cette ville à l'aire bien sympathique... Je décide d'y rester un peu plus de temps que prévu...



Le lendemain je visite le palais d'Ishak Pasha construit au 18ème siècle et qui est perché dans la montagne. C'est très impressionant... Je suis le seul touriste étranger et on me demande d'où je viens et me prend en photo...
De retour au centre ville, la compagne électorale turque bat son plein, les bus de Erdogan ont envahient la place ainsi que les blindés de l'armée. Comme j'avais mis mon sac à dos sous ma veste à cause de la pluie, j'éveille les soupçons de la police. Après avoir vu que ce n'était que mon sac, ils s'excusent de m'avoir contrôlé... Dans la rue, un homme crie Erdogan no pasaran mais il est le seul... L'ambiance est un peu pesante...
Le lendemain je prends le thé et discute avec un architecte, il me dit qu'il y a beaucoup de problèmes ici avec les autorités car c'est une ville Kurde et il se fait régulièrement contrôler par la police...

 
Erzurum, Turquie - 2018-05-23 04:02 (TUR)

Erzurum

Erzurum est une ville d'à peine 400 000 habitants, elle est à 1900 m d'altitude et les montagnes toutes autour laissent apparaître des tâches de neige... Je me suis installé dans un petit hôtel au centre ville à 8 euros la nuit avec eau chaude et wifi. Je suis le seul touriste étranger et le patron veille à me trouver une chambre où il n'y a pas de bruit. Il m'aide à descendre mon vélo à la cave juste à côté du sien...
On est le vendredi 18 mai et je dois attendre le lundi pour aller au consulat d'Iran pour y retirer mon visa. J'en profite donc pour mettre mon blog à jour, visiter la ville, allez voir la forteresse en rénovation et visiter l'ancienne madrassah (école coranique) transformée en musée. Un soir le père du patron de l'hôtel m'invite à partager le repas pour l'Iftar. Un autre soir je vais manger dans une Lokanta (cantine), il n'y a que moi et un homme de la rue à moitié fou que le patron à invité pour l'Iftar. Le patron me demande d'ou je viens et me prends en photo... Le samedi 19 mai c'est la commémoration de l'appel à la défense de Attaturk et la fête de la jeunesse et des sports. Les militaires paradent ainsi que la population. La police (polis en turque) semble sur le qui-vive est je me fait contrôler juste devant le poste...
La ville ne semble pas en très bon état, beaucoup de bâtiments abandonnés et à moitié détruits... Des enfants et des femmes font la manche, chose que je n'avait pas remarqué dans d'autres villes...
Le lundi après-midi je me rends au consulat d'Iran. Tous les papiers sont en ordre, je n'ai juste qu'à payer 75 euros dans une certaine banque... Je la cherche puis demande ma direction à un étudiant. Il commence à pleuvoir et le jeune homme m'invite à m'abriter sous son parapluie. Il m'emmène jusqu'à la banque et me guide pour pouvoir atteindre un guichet... Malheureusement, il ne prenne pas la carte et je n'ai pas de cash sur moi. Pendant ce temps un énorme orage de pluie et de grêle transforme les rues en torrents, les toitures ne disposent pas de gôutières et toute l'eau se déverse dans les rues... (voir photo) Nous patientons bien 30 min à l'abri en attendant que les rues soient praticables. 
Aksa m'accompagne dans une autre banque et demande où on peut retirer des euros, le guichetier nous indique un distributeur... Il me raccompagne dans la première banque et je peux faire la transaction. tout ça à pris du temps et le consulat est déjà fermé... Aksa me dit , ou plutôt me fait comprendre car nous n'avons pas de langue commune, qu'il va me raccompagner à mon hôtel et que ensuite il me laissera. Je lui ai dit plusieurs fois que je pouvais me débrouillé seul mais je pense que c'était important pour lui d'aider un touriste qui semblait avoir l'air un peu perdu. 
Quelle gentillesse!!!


Pour finir, le lendemain matin je file au consulat, patiente 5 min et repart avec mon visa iranien en poche... J'ai maintenant 3 mois pour rentrer dans le pays et pourrait séjourner un moi là bas. Cool!

 
Sivas, Turquie - 2018-05-23 04:02 (TUR)

Train pour Erzurum

Après une courte nuit et une très bonne douche dans le petit hôtel où j'avais élu domicile, j'arrive à la gare de Sivas vers 3h15 du matin, une heure avant le départ annoncé du train.
Un voyageur me confirme que c'est bien le quai numéro 1. Déjà un point positif, je n'aurais pas a prendre des escaliers ou traversé les voix avec mon vélo.
Le Dogu Ekpresi arrive de Ankara et est attendu à 4h09 mais n'arrive qu'à 5h du matin. Il fait déjà jour...
Le contrôleur m'invite à mettre mon vélo dans le wagon pour les bagages encombrants et ne me fait pas payer de surtaxe. Bien qu'étant arrivé avec une heure de retard, le dogu Ekpresi n'a pas l'aire d'être pressé de repartir... A bord, la plupart des passagers dorment, je fait de même les trois premières heures.


Le train roule au milieu des montagnes, emprunte de petites vallées et de profonds kanyons. Les paysages sont grandioses et la je n'ai pas à pédaler pour les admirer... Il ne va pas plus vite que 40 km/h, parfois moins et s'arrête dans beaucoup de petites gares... L'heure d'arrivé à Erzurum n'est pas indiquée sur le billet et à cette vitesse la, je commence à me poser des questions...
Vers 8h30, Hummet vient s'installer à côté de moi. Il vit à Hamsterdam et vient visiter sa famille dans un petit village au milieu des montagnes. juste 2 ou 3 jours me dit-il. Comme il dit, il parle l'anglais BBC, ce qui nous permet de bien discuter dans un anglais très rudimentaire.! Il me dit que en 15 ans sa région a beaucoup changé, elle est maintenant facilement accessible. Il m'explique la construction récente d'un barrage électrique qui à noyer la vallée mais à donné du travail à tous les gens des villages de la région...

 

Pour finir, j'arrive à Erzurum vers 16h soit presque 11h après le départ de Sivas.
Sachant qu'il y a 450 kms entre Sivas et Erzurum, pouvez-vous me dire à quelle vitesse moyenne à roulé le Dogu Ekpresi?


 
Sivas, Turquie - 2018-05-22 04:02 (TUR)

Non, je ne suis pas le seul à voyager en vélo...

J'étais entrain de pique-niquer à l'ombre en contre-bas de la route quand je vois passer 2 cyclos... Je les appelle mais ils filent... 20 minutes plus tard un troisième cyclo passe sans me voir, je me lance à sa poursuite... Pour finir je rattrape Yesenia, Sara et Mathiew. Mathiew est Australien et veut rallier la Méditerranée à l'océan Pacifique. On discute 5min et il file...
Les 2 filles viennent d'Espagne à vélo, cela fait plus de 6 mois qu'elles sont sur les routes. Yesenia est de Las Palmas dans les îles cannarie et Sara et de Santiago de Compostel. Elles ont toutes deux 31 ans et 25 ans... Elles parlent toutes les deux anglais et nous avons beaucoup de choses à échanger. On roule ensemble l'après-midi, nous faisons inviter à boire le thé par le patron du restaurant et de la station service. Bien que se soit le premier jour du moi de Ramadan quelques hommes boivent le thé et fument des cigarettes. Le vieux monsieur qui nous à inviter ne boit rien mais semble très amusé de nous voir...
La nuit arrivant on commence à installer les tentes derrière une maison inhabité mais la voisine nous dit depuis sa fenêtre que nous devons partir...
Pour finir Sara négocie pendant plus de 20 minute avec ce couple de personnes âgées et nous finissons par planter la tente dans leur jardin. Le vieux monsieur n'arrête pas de répéter "Allah Allah" en nous regardant en en voyant nos vélos (bisiclet en turque) Ils nous prennent sûrement pour des fous et semblent ne pas être très rassurer... Nuit bercée par le rugissement des moteurs des camions qui passent juste à côté. Le lendemain matin au moment de partir nous les saluons. Ils semblent plus détendus que la veille mais n'en reviennent toujours pas...
En début d'après-midi on arrive à Sivas, on mange ensemble dans un retaurant qui est ouvert bien que ce soit Ramadan et nous souhaitons bon voyage, nice trip, hastaluego güle güle. Moi je fils à la gare prends mon billet de train pour Erzurum et m'installe dans un petit hôtel au centre ville...

 
Sivas, Turquie - 2018-05-22 04:02 (TUR)

Au beau milieu de l'Anatolie

Sivas est à 200 kms de Kayseri. Ca monte parfois environs 10kms, le vent est défavorable mais le revêtement et bon et la bande de circulation lente est large. Non loin d'un camp de gypsi, des enfants courent à ma rencontre, ils ont faim et je leur donne un paquets de gâteaux.
Le 15 mai je suis près du village de Polatpasa. Il est difficile de trouver un lieu pour camper. Je roule à travers champs en direction d'une ligne d'arbres car je veux de l'ombre pour le matin. Un peu plus loin sur le coteau de la montagne un troupeau de moutons et les cris du berger.
Au moment du coucher du soleil, une voiture arrive et trois hommes en descendent. Je les salue... "Ah tourrist, tammam", Ils ont l'aire rassurer, moi pas trop... Le berger a du m'apercevoir et me prendre pour un rôdeur...
Le lendemain matin, le berger, monté sur son âne et accompagné de son chien m'invite à manger et boire le café.
Ibrahim à 65 ans, 500 moutons et trois gros chiens dont un énorme (voir photo de l'emprunte), ce sont de très bons chiens me dit-il, pas de craintes à avoir.
L'homme prépare une omelette aux piments verts et sort du fromage qu'il fait avec le lait de ses brebis.
Ibrahim ne parle que le turque mais on arrive à se comprendre. Il me dit que j'aurais du venir hier soir car c'est mieux de passer la soirée à deux amis...
Après le deuxième café je repart démonté ma tente et remarque qu'une carcasse de moutons est entrain de pourrir au soleil non loin de son mobilhome.
Ici on sent que la nature et le climat sont rude mais les gens sont vraiment gentils. Depuis une semaine, il ne se passe pas un jour sans qu'on m'offre le thé.

 
Kaysei, Turquie - 2018-05-22 04:02 (TUR)

Direction Kayseri

Je roule maintenant en direction de Kayseri avec l'intention de prendre le train mais quand j'arrive à la gare, le guichetier me dit que la bicyclette doit être emballée. J'insiste mais c'est yok yok! je vais devoir pédaler jusqu'à Sivas ou je retenterai ma chance là-bas. En effet je suis un peu pressé car j' ai 10 jours pour me rendre à Erzurum, 700 kms plus loin pour y retirer mon visa pour l'Iran. La traversée de Kayseri est très pénible. C'est une grosse ville de plus d'un million d'habitants. Je roule sur des 2 fois 2 voies, 2 fois 3 voies et même 2 fois 4 voies... Je dois être très vigilent car les voitures et les camions arrivent par la gauche, par la droite... Je regrette de de ne pas avoir emmené de casque et j'ai l'impression de circuler comme un équilibriste sur son fil...


 
Göreme, Turquie - 2018-05-21 04:02 (TUR)
Göreme

J'arrive à Göreme le 10 mai 2018. C'est un petit village très touristique aux paysages incroyables!
Dans tout ces pitons rocheux des caves ont été creusées. La région entière est constitué de la même manière...
On se croirait dans un décor de comtes de fées.



Au camping, le tenancier me dit qu'il voit environ un vélo coucher par an qui fait étape chez lui.
Mes voisins sont Laura, une jeune française qui allie travail et voyage et James, un jeune aventurier anglais à moto qui va en direction de l'Inde.
J'ai grand plaisir à parler français avec Laura et partagerons quelques soirées resto très sympa...
James lui me conseille de voir les montgolfières à 6h du matin... Des montgolfières j'en ai déjà vu, mais la c'est plus d'une centaines de montgolfières de toutes les couleurs qui décollent toutes en même temps. Quel spectacle!!!
Lors d'une ballade dans Göreme je recroise les jeunes qui allaient en Cappadoce en bus et qui m'avaient donné un turkish delight le long de la route quelques jours auparavant.





 
Sultanhani, Turquie - 2018-05-20 04:02 (TUR)

Des gens sympas!

Un jour je suis réveillé à 5H50 par les cloches des montons et les cris des bergers qui encerclent ma tente...
On discute un peu mais pas trop... ces derniers sont montés sur leurs ânes et surveillent autant leur téléphone portable que leurs moutons...
Je prends un coup de chaud et le moral aussi... Mais...
J'étais entrain de finir ma lessive au bord de la route à l'ombre d'une mini mosquée quand Yukann arrive en moto et me salut chaleureusement.
Il m'invite à boire le thé non loin de là dans la cuisine de l'exploitation agricole. Las-bas il y a aussi trois de ses amis qui ont la vingtaine. 
Lui a 30 ans et est ouvrier agricole dans la luzerne, la bettrave à sucre et l'élevage. Nous passons tous les 5 deux heures à discutter à l'aide de la traduction des téléphones car nous n'avons pas de langue commune...
Plus loin 3 jeunes m'arrêtent le long de la route pour faire une photo tous les 4. Ils m'offrent un turkish delight (loukoum).
Eux aussi vont en kappadokia mais en bus...


 
Aksaray, Turquie - 2018-05-20 04:02 (TUR)

Direction la Cappadoce...

Sortie de Konya la route traverse la steppe, le paysage est un peu monotone parcouru par de très nombreux poteaux et fils électriques mais par chance, la route est plate, le revêtement est bon et j'ai le vent dans le dos. N'ayant pas d'entrainement tout cela me facilite la tâche...
Il fait chaud et je ne suis pas habitué, je prends un coup de soleil et la pluie arrive... 




A la ville d'Aksaray, je m'arrête pour manger le midi. 
le gars de la boulangerie/pizzeria me fait une pizza turque à mon goût car je lui dit que je suis végétarien... Pizza et salade 9TL soit moins de 2 euros...
Le patron pose son bébé sur ma bécane et un enfant du quartier me montre son vélo trafiquer pour qu'il soit à sa taille...


Après Aksaray ça grimpe, le paysage change et il fait plus froid.
Je roule maintenant à travers de grande collines vertes. Dans le petit village de Saratli, un homme vient me voir et me parle en français.
 Il a travaillé un an en France mais à été viré par sarkozy... A la sortie du village je visite la ville souterraine (voir photo) ou je suis le seul touriste.
Cette ville pouvait accueillir plusieurs milliers de personnes, ce situait sur 7 niveaux et disposait d'un système de ventilation et de puits. 
Ce lieu fut un refuge lors des invasions romaines. Sa construction a été possible car la roche est volcanique. Il y a plusieurs citées souterraines comme cela dans la région...
Une fois au fond une impression bizzare  m'envahit: et si j'était perdu et que je ne retrouvait pas la sortie...



 
Konya, Turquie - 2018-05-19 04:02 (TUR)


Konya

Konya est une grosse ville très animée de plus d'un million d'habitants. C'est la ville ou vécu Djalâl ad-Dîn Rûmî dit Mevlana, un illustre poète perse qui dans les années 1250 fonda l'ordre des dervish-tourneurs, un branche mystique de l'Islam souffiste.
Après quelques jours à visiter la ville, les marchés, le musée et le mausolée de Mevlana, il est temps de prendre la route. 
Je resterai interloqué par les vendeurs de sangsues en bocal... (photo)


 
Lyon, France - 2018-05-19 01:02 (FRA)

Une aventure qui commence sur les chapeaux de roues!!!

On est le mercredi 02 mai et me voilà à l'aéroport de Lyon où je dois prendre l'avion à destination de Konya en Turquie.
J'ai toutes mes affaires de cyclo-campeur et mon vélo dans un énorme carton.
D'ailleurs, le format de ce carton me posera quelques problèmes pour l'enregistrement car il ne passe dans aucun portique de sécurité.
Après plusieur allez-retours entre les différents lieux d'enregistrement (merci Sylvain), c'est chose faite mais tout ceci m'a pris beaucoup de temps et me voilà entrain de courir dans les couloirs 5 minutes avant le décollage.

J'arrive à Konya dans la nuit, remonte mon vélo et prends la direction du centre ville (20 kms plus loin) où j'ai réservé un petit hôtel.
A 2h du matin me voilà devant la porte de l'hôtel qui est fermée avec juste un numéro de telephone et mon telephone qui ne fonctionne pas en Turquie!
Je finit par trouver la seule personne encore dans la rue à cette heure là et lui demande de l'aide. L'homme me prête gentiment son téléphone, le réceptionniste de l'hôtel arrive et je peut enfin m'installer! 








 
début du voyage - 2018-05-02 14:00:00
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